Terrorisme: 46 combattants marocains de Daech tués en Syrie

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Revue de presseKiosque360. Quelque quarante-six combattants marocains de Daech ont trouvé la mort en Syrie, durant ces quatre dernières années. En perte de vitesse en Syrie, Daech s'est tournée vers la Libye, nouvelle «terre du jihad», pour ses nouvelles recrues.

Le 31/08/2016 à 15h47

La plupart des jihadistes marocains sont issus de l’axe Tétouan-Fnideq-Martil-Mdiq. Selon des chiffres publiés par le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce week-end des 27 et 28 août. Le plus grand nombre des combattants marocains tués en Syrie est issu de Finideq avec vingt-quatre morts, suivie de Tétouan avec dix-sept, la localité de Martil, quatre morts et un seul à Mdiq.

Selon les mêmes chiffres communiqués par le Centre marocain des études sur le terrorisme et l’extrémisme, trente-quatre combattants marocains ont été tués dans des affrontements, sept autres ont trouvé la mort en se transformant en bombes humaines et un seul a été exécuté par les services de Daech. Il s’agit de Abdelaziz Al Mahdali, âgé de 29 ans, qui a été liquidé en septembre 2013.

On apprend par ailleurs que l’année 2016 a été la plus meurtrière pour les combattants marocains de Daech avec quinze morts, neuf en 2015, douze en 2014, quatre en 2013 et un seul en 2012.

Concernant les recrutements, le quotidien nous apprend que vingt-quatre combattants marocains ont rejoint Daech en 2013, deux en 2012, six en 2014, sept en 2015, alors qu’aucun mort n’a été enregistré en 2016.

Ces chiffres ont été confirmés au quotidien par le chercheur marocain Mohamed Benaissa, membre du Centre marocain des études sur le terrorisme et l’extrémisme. Et de préciser que ce phénomène tend vers sa fin car l’organisation terroriste a sérieusement perdu du terrain en Syrie après la suspension des opérations de recrutement et, surtout, la vigilance des autorités marocaines qui ont démantelé de nombreuses cellules terroristes avant qu’elles ne passent à l’action. «Ce qui a poussé les combattants marocains à changer de destination, en mettant le cap sur la Libye, comme nouvelle «terre du jihad», precise le chercheur, comme le prouvent les arrestations récentes de membres de cellules qui s’apprêtaient à rejoindre la Libye.

Par Mohamed Younsi
Le 31/08/2016 à 15h47