Taxes sur les hydrocarbures: gouvernement et opposition à couteaux tirés

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Revue de presseKiosque360. L’opposition et la majorité restent en désaccord concernant la taxation des entreprises pétrolières et la réduction de la taxe intérieure de consommation. Le PJDdiste Abdellah Bouanou n’a pas hésité à sortir l’artillerie lourde pour tirer sur l’opposition, notamment sur le PAM.

Le 15/11/2018 à 20h35

Le refus du gouvernement de taxer les entreprises d’hydrocarbures et de réduire la taxe intérieure de consommation crée des tensions entre la majorité et l’opposition. Les groupes de l’opposition, particulièrement ceux du PAM, ne cessent de tirer à boulets rouges sur la coalition gouvernementale, ce qui a poussé le président de la mission d’information parlementaire sur les prix des hydrocarbures, Abdellah Bouanou, à sortir l’artillerie lourde pour répondre à ses détracteurs. Il n’a d'ailleurs pas mâché ses mots et a particulièrement ciblé le PAM: «Certains ont intérêt à approfondir leurs connaissances du fonctionnement du travail parlementaire. Ils doivent avoir la maîtrise de l’économie et des finances pour pouvoir différencier les divers types d’impôts et de taxes. Ils devront, aussi, savoir faire la distinction entre les recommandations et les amendements et apprendre à les faire passer dans les commissions parlementaires». 

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 16 novembre, que c’est lors de la discussion du projet de loi de Finances, mercredi dernier, que Bouanou a fustigé ses adversaires. Il s’est adressé à eux non sans une pointe d’ironie: «C’est un secret de polichinelle, dans le travail parlementaire, que la majorité vote en faveur du gouvernement et n’est pas censée approuver les amendements de l’opposition». Et le bouillonnant PJDiste d’enchaîner: «Les recommandations de la commission d’information n’ont évoqué ni la taxation des sociétés pétrolières, ni l’augmentation des impôts auxquels elles sont assujetties».

Abdellah Bouanou a, toutefois, mis l’accent sur la troisième recommandation qui appelle le gouvernement à mener une réflexion sur la révision du système fiscal. Il lui a, en outre, demandé d’étudier les expériences relatives à la taxe intérieure de consommation, dont le taux change selon les variations du marché mondial. Et ce, ajoute-t-il, afin, d’une part, de protéger le pouvoir d’achat et, d’autre part, de renforcer les ressources fiscales de l’Etat. Et le PJDiste de revenir à la charge pour demander au représentant du groupe parlementaire du PAM de «bien se documenter sur la différence entre la taxe sur les entreprises d’hydrocarbures et celle de la consommation intérieure, en étudiant les dispositions juridiques qui les encadrent».

«L’engagement du PJD avec la majorité ne signifie pas que je vais cesser d’évoquer les recommandations de la mission d’information parlementaire sur les hydrocarbures. Je vais continuer à faire le suivi de son application avec le gouvernement, et ce dans l’intérêt général de l’économie nationale», a conclu Bouanou.

Par Samir Hilmi
Le 15/11/2018 à 20h35