Tanger: Amendis poursuivie en justice par l'AMDH

Le360

Revue de presseKiosque360. Après les nombreuses manifestations des Tangérois, l’AMDH a décidé d'attaquer la société française en justice. L’association affirme posséder des preuves irréfutables contre l’entreprise et demande l’audition du Chef de gouvernement.

Le 25/11/2015 à 02h24

Amendis n’est pas au bout de ses peines. Après la colère de la rue, la société française doit répondre de ses actes devant la justice. L’ex-bâtonnier du barreau de Tanger, Abdeslam Bakkioui, et l’avocat Abdelmounim Rifai viennent d’adresser, au nom de l’AMDH, une plainte au procureur du roi près du tribunal de première instance contre Amendis.

Selon “Akhbar Alyaoum”, dans son édition du 25 novembre, l’Association marocaine des droits humains n’a pas eu du mal pour appuyer sa requête. Elle s’est basée sur les déclarations des membres du gouvernement et du maire de la ville qui reconnaissent que la société a commis des erreurs graves dans l’application du cahier des charges qui la lie à la Commune.

Mieux encore, afin d’enfoncer le gestionnaire de l’eau et de l’électricité, l’Association présidée par Ahmed El Haij s’est référée aux conclusions de la Commission de l’Intérieur qui pointent plusieurs dysfonctionnements, en particulier dans l’opération de lecture des compteurs. Une gestion hasardeuse des tranches de consommation avait en effet conduit à l’explosion des factures. D’ailleurs, devant la mobilisation des habitants, la société a dû réviser pas moins de 30.000 factures.

L’association a également dépoussiéré le rapport de la Cour des comptes de 2009 qui contient nombre de griefs contre la gestion du secteur de l’eau et de l’électricité dans la ville. Les enquêteurs de la juridiction financière avaient en effet cloué au pilori Amendis et sa manière de procéder au contrôle des compteurs qui manque de précision.

Enfin, l’AMDH, qui prétend détenir des informations et documents qui confirment le recours d’Amendis à des opérations d’escroquerie, exige l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de la société. Selon elle, le Chef de gouvernement et le maire de Tanger devront être auditionnés après leurs déclarations qui incriminent la société.

Par Rachid Al Arbi
Le 25/11/2015 à 02h24