Stress hydrique: Nizar Baraka annonce la mise en service de l’extension de la station de dessalement de Laâyoune

Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau. 

Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau.  . Brahim Mousaaid / Le360 (capture image vidéo)

Le 13/04/2022 à 09h56

VidéoLe ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé qu’il procèdera à la mise en service, à partir de ce mois d’avril 2022, de l’extension de la nouvelle station de dessalement d’eau de mer de Laâyoune, une unité qui alimentera en eau potable toutes les provinces sahariennes marocaines.

Cette station, réalisée pour un investissement d’environ 400 millions de dirhams, aura une capacité de production de 26.000 m3/j, qui vont s’ajouter aux 26.000 m3/j de la première station et aux 10.000 m3/j d’eaux souterraines, soit une capacité de production de 62.000 m3/j.

S’exprimant hier, mardi 12 avril 2022, devant la presse, en marge de la séance des questions orales de la Chambre des conseillers, Nizar Baraka a affirmé que la nouvelle station de Laâyoune, renforcée par une extension de production, «sera mise en service au cours du mois d’avril».

Pour réduire le stress hydrique, le ministère a aussi annoncé le lancement d'études pour la construction de la station de dessalement d’eau de mer de la ville de Nador.

Nizar Baraka a en outre rappelé qu’un avis de préqualification pour désigner une liste restreinte d’entreprises ou de groupements d’entreprises (public/privé) a été lancé en mars en vue de réalisation de la station de dessalement de Casablanca qui prévoit de produire 600.000 mètres cubes d'eau par jour.

Toujours dans le volet des stations de dessalement de l’eau, le ministre a indiqué qu’un partenariat entre l’OCP et l’ONEE a été conclu en vue d’augmenter la capacité de production de la station de dessalement d’eau de mer de Safi. Il a aussi rappelé la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer d’Agadir ce qui a réglé le problème de l’eau dans dans la région de Souss-Massa

A propos des dernières pluies, le ministre a noté qu’elles «ont contribué à faire face à la rareté de l’eau car leur niveau entre février et mars a représenté l’équivalent des précipitations qui se sont abattues entre septembre et février». La capacité des barrages s’est quant à elle améliorée, permettant d’atténuer le stress hydrique dans certaines villes.

Le ministre a évoqué par ailleurs la mise en place de programmes d’urgence pour la région de Tensift et d’autres bassins pour garantir l’approvisionnement en eau de la population. «Ce que nous pouvons dire, c’est que nous avons réussi à dépasser les obstacles du déficit hydrique, mais le problème pourrait survenir dans certaines régions durant l’été, en particulier dans l’Oriental», a-t-il déclaré. 

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 13/04/2022 à 09h56