Soutien militaire au Polisario. L’Iran nie l’évidence et se contredit

Jawad Darif, ministre iranien des Affaires étrangères.

Jawad Darif, ministre iranien des Affaires étrangères. . dr

Face aux preuves irréfutables fournies par le Maroc sur le soutien militaire du Hezbollah aux séparatistes du Polisario, Téhéran a mis du temps à réagir pour démentir l’évidence. Comme par hasard, les communiqués de l’Iran reprennent la même terminologie que celle de son bras armé au Liban.

Le 02/05/2018 à 11h16

Dans sa première réaction à la décision du Maroc de rompre ses relations avec Téhéran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l’Iran, Bahram Ghasemi, a publié un communiqué dans lequel il rejette «les allégations mensongères du Maroc quant à la coopération militaire de l’ambassade iranienne à Alger avec le Polisario». Tout en ajoutant, précise l’APS que: «L’Iran respecte l’intégrité territoriale des pays » Un communiqué qui reprend la même terminologie du mouvement terroriste le Hezbollah allié à Téhéran.

Ce qui démontre l’embarras de l’Iran face à la réalité des faits, c’est que l’ambassade de ce pays à Alger s’est crue obligée, elle aussi, de publier un communiqué dans lequel elle dément toute coopération militaire avec le Polisario. Sauf que le rédacteur du communiqué se désavoue lui-même quand il écrit: «L’ambassade de la République islamique confirme son attachement à consolider les bonnes relations qui lient l’Iran à l’Algérie» et, partant, de l'Iran au front Polisario, instrument d'Alger pour contrer les intérêts suprêmes du Royaume du Maroc, à leur tête son intégrité territoriale.

Par Hassan Benadad
Le 02/05/2018 à 11h16