Sous-marins, missiles S-400… le vrai du faux sur les deals que les FAR auraient passés avec les Russes

Le système russe S-400.

Le système russe S-400. . DR

Les rumeurs s’emballent à nouveau sur de supposés deals que les Forces armées royales auraient passés avec les Russes pour une éventuelle acquisition de sous-marins et de missiles de longue portée. Éclairage.

Le 27/02/2019 à 12h28

Les enchères repartent de plus belle au sujet d’éventuelles transactions prétendument passées par le royaume du Maroc avec la fédération de Russie pour l’acquisition d’armes russes. La récente acquisition par l’Algérie de deux nouveaux sous-marins de type Kilo a nourri davantage les rumeurs sur une présumée «accélération du processus d’achat par le Maroc d’un sous-marin russe de type Amur 1650».

Au-delà du submersible russe, la rumeur court, depuis la visite du premier ministre russe Dmitri Medvedev en 2017 à Rabat, sur une présumée transaction marocaine avec les Russes pour l’achat de missiles S-400 Triumph, dont l’Algérie détiendrait quatre régiments, dont l’un déployé à sa frontière ouest avec le Maroc.

Concernant les S-400 Triumph, l’intérêt des Forces armées royales pour ces missiles est indéniable. Le360 avait d’ailleurs été le premier à avoir relayé cette information, qui nous a été livrée de première main, à l’issue de la visite du premier ministre Dimitri Medvedev, le 12 octobre 2017 à Rabat. 

Seulement voilà, il se trouve que de telles transactions obéissent aussi à des considérations politiques. Parlons clair, parlons vrai: le principal fournisseur du Maroc en armement sont les Etats-Unis, outre la France. Il n’est en effet pas aisé d’envisager cette transaction avec les Russes sans risquer d’indisposer les Etats-Unis, d’autant plus que le président américain Donald Trump avait menacé de sanctions tout pays, y compris la Chine, qui lorgnerait l’armement russe.

Et puis, il y a cet autre facteur technique crucial à l’acquisition de tout nouvel armement: l’entretien et la maintenance. Ce qui n’est souvent pas le cas avec la Russie. Et ce n’est surtout pas l’Algérie qui dira le contraire. Les crashs en série des avions de combat acquis auprès des industriels russes confirment ce défaut d’entretien et de maintenance.

Il en ressort que des considérations politiques et techniques président à la conclusion ou non d’une transaction militaire.

Concernant le sous-marin, une source bien informée nous a également assuré que l’acquisition d'un sous-marin russe n’est pas non plus à l’ordre du jour. Une telle acquisition nécessiterait un gros budget, et la Marine royale nationale a d’autres priorités, notamment le renforcement de sa flotte aéro-navale, dont des hélicoptères munis de missiles anti-sous-marins.

Pour conclure, il faut noter aussi que ces bruits s'inscrivent dans une opération de propagande au profit de l'armement russe. Et qui dit propagande, dit aussi manipulation de l'information. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 27/02/2019 à 12h28