Soumis à une inspection de l’Intérieur, Ilyas El Omari coupe les vivres au festival Twiza

Ilyas El Omari, ancien secrétaire général du PAM.

Ilyas El Omari, ancien secrétaire général du PAM. . DR

Revue de presseKiosque360. Le Festival Twiza de Tanger subira cette année une sérieuse cure d’amaigrissement. Et pour cause, son principal promoteur et bailleur de fonds, Ilyas El Omari, président de la Région du nord, ne mettra pas cette année la main… aux caisses du Conseil régional.

Le 13/07/2018 à 00h18

Cela fait 14 ans maintenant qu’Ilyas El Omari, actuel président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, est aux petits soins du festival Twiza de la culture amazighe de Tanger. Sauf qu’après ses récents déboires politiques, dont le plus récent est son éjection du secrétariat général du Parti authenticité et modernité, El Omari est aujourd’hui contraint de mettre «son» festival à la diète.

Selon des informations rapportées par le quotidien Al Akhbar de ce vendredi 13 juillet, le passage récent d’une commission d’enquête du ministère de l’Intérieur qui a méthodiquement épluché les activités du conseil de la Région du Nord, ne serait pas étranger à l’arrêt des subventions annuelles versées au profit de Twiza. Ces subventions auraient en effet été jugées excessives, ce qui mettait en mauvaise posture Ilyas El Omari qui était, malgré l’écran de nombreux intermédiaires, le principal maître d’œuvre qui veillait aux moindres détails de cette manifestation culturelle.

Comme première conséquence du non-versement de l’aide financière du Conseil de la région du nord, le quotidien croit savoir que des pans entiers du programme de la prochaine édition de Twiza ont sauté. Ainsi, les nombreuses stars de la chanson, d’ici et d’ailleurs, précédemment invitées, ne se produiront finalement pas cette année en concert à Tanger et sur ses plages. Du 19 au 22 juillet courant, le festival de Tanger se réduira à quelques ateliers et conférences-débats, avant de présenter un seul concert musical dans un palace de la ville, en guise de clôture.

Mais cela n’a pas empêché El Omari de trouver un autre débouché où déployer les subventions budgétaires de son Conseil régional. Il aurait en effet programmé la création d’un centre culturel à Oued Laou dans la région de Tétouan. Or cette commune, de plus en plus désertée par sa population sous l’effet de l’enclavement, et qui manque d’infrastructures de base, de routes, d’eau potable a surtout besoin d’une culture de la bonne gouvernance.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 13/07/2018 à 00h18