Séisme dans l’Administration territoriale: Laftit préside le conseil de discipline

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. 

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Intérieur a présidé, mardi et mercredi, les conseils de discipline devant lesquels ont été traduits les agents d’autorité limogés le 11 décembre dernier.

Le 03/01/2018 à 20h53

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, préside en personne le conseil de discipline des agents d’autorité récemment sanctionnés pour manquement à leur devoir. Ainsi, le ministre a présidé une première séance, mardi, du conseil devant lequel a été traduit un premier groupe de 41 agents d’autorité, dont un wali, six gouverneurs, six secrétaires généraux et 28 pachas.

Les fonctionnaires en question, rappelle le quotidien Assabah dans sa livraison du 4 janvier, ont fait l’objet d’une colère royale, comme le leur a d’ailleurs annoncé le ministre. Juste après cette réunion qui a duré plusieurs heures, le ministre a enchaîné, le lendemain, avec un autre conseil de discipline où les dossiers de pas moins de 122 caids et 17 khlifas ont été passés en revue. 

Ces agents d’autorité, tous grades confondus, ont été sanctionnés pour ne pas s’être conformés à la loi. Il leur a également été reproché des écarts de gestion dans les projets de développement mis sous leur responsabilité. Ils sont de même accusés d’avoir fermé l’œil sur des infractions au code de l’urbanisme et d’avoir encouragé l’habitat anarchique. 

Le quotidien précise que le ministre de l’Intérieur a reproché au wali de Marrakech des dysfonctionnements dans la mise en œuvre du projet «Marrakech, cité du renouveau permanent». Le wali n'ayant pas suivi les procédures, le projet s’est transformé en marchés anarchiques. D'ailleurs, de nombreuses infractions aux lois de l’urbanisme ont affecté le paysage urbanistique de la ville.

Pour ce qui est des gouverneurs, celui de Zagora été limogé pour s'être montré incapable de prévenir les manifestations des citoyens, qui avaient dénoncé la rareté de l’eau potable. Celui d’Al Hoceima a été remis en question pour sa gestion des manifestations qu’à connues la ville et ses environs. Les autres gouverneurs ont également été sanctionnés pour manquement à leurs responsabilités.

Le journal rappelle, par ailleurs, que des investigations ont dernièrement été menées par le ministère de l’Intérieur, sur la base des enquêtes et rapports de terrain relatifs au suivi continu de l’action des agents d’autorité. Ces investigations ont relevé des cas de manquement à leur mission chez un certain nombre d’agents d’autorité de différents grades, à savoir un wali, six gouverneurs, six secrétaires généraux, 28 Pachas, chefs de cercle et chefs de district urbain, 122 Caïds et 17 khlifas. Ils ont tous été relevés de leurs fonctions le 11 décembre.

Par Amyne Asmlal
Le 03/01/2018 à 20h53