Scission à l’USFP, Lachgar riposte

Le syndrome de la scission qui avait secoué l’USFP en 1996 et donné naissance au PSD va-t-il se reproduire ? La nouvelle aura en tout cas fait palpiter le siège du parti, à Hay Ryad, à Rabat: la création d’un nouveau parti, qui sera baptisé du nom de l’Union Démocratique des Forces Populaires (UDFP). L’information, ébruitée lundi 22 septembre et relayée par le quotidien Al Massae, dans son édition de ce mardi, évoque une réunion, prévue samedi prochain à Agadir, pour dessiner les contours du nouveau parti socialiste. En revanche, Driss Lachgar a contre-attaqué en annonçant la tenue, samedi à Rabat, d'un grand meeting auquel seront également invités des partisans de son allié Hamid Chabat, SG du Parti de l’Istiqlal.

Réagissant à la scission annoncée, Lachgar n’a pas mâché ses mots. "Cela suffit de créer des particules insignifiants dont le but est d’acheter et vendre la conscience des gens", a déclaré le premier secrétaire de l’USFP. Une déclaration qui, à l’évidence, n’arrangera pas les affaires d’un parti déjà mis à mal par les frictions intestines. Une violente polémique avait opposé, courant 2014, le chef du groupe socialiste au Parlement, Ahmed Zaïdi, à Driss Lachgar, accusé d’avoir "falsifié" à son profit les élections au poste de premier secrétaire du parti, fin décembre 2012. La polémique connaîtra son pic quand le nouveau chef de parti a voulu éjecter Zaïdi de son poste de chef du groupe socialiste, suscitant ainsi un conflit inutile avec des députés USFPéistes favorablement acquis au chef de groupe parlementaire.

Depuis, rien ne va plus à l’USFP. Pas plus, d’ailleurs, qu’à la FDT, bras syndical du parti, également déchiré entre deux clans: celui d’Abderrahmane Azzouzi, patron légitime de la FDT, et celui d’Abdelhamid Fatihi, proche du clan Lachgar. En gros, des clashs d’ego et un parti au bord de l’implosion.