Santé: fin de l’anarchie dans les marchés publics?

Le ministère de la Santé s’attaque enfin à ces entreprises, spécialistes des marchés publics de ce secteur, qui ont pendant longtemps bénéficié d’un vide au niveau du contrôle des prestations dont elles ont la charge.

Dans son édition du mercredi 3 octobre, Assabah indique ainsi que le département d’Anas Doukkali souhaite mettre un terme à certains abus constatés dans l’exécution des marchés liés à l’entretien et la réparation des équipements médicaux. Des abus qui ont profité, pendant de longues années, à des entreprises faisant de leur détention des droits sur des brevets un bouclier leur permettant d’engranger des millions de dirhams sans contrôle.

Le ministère de la Santé a donc décidé de séparer les marchés dédiés à l’achat du matériel, comme les scanners par exemple, des prestations liées à leur entretien. De cette manière, il espère mettre un terme aux problématiques rencontrées par le passé. En effet, quelques entreprises s’accaparaient l’ensemble des marchés lancés par le département de la Santé.

Le journal explique que ce dernier compte aller encore plus loin en lançant prochainement, dans les centres de formation sous sa tutelle, des programmes visant à former du personnel qui s’occupera exclusivement des opérations de réparation et d’entretien des équipements médicaux. De même, des inventaires réguliers seront réalisés afin de disposer de données à jour sur l’état des équipements déployés dans les différents hôpitaux et centres de santé.

Par ailleurs, la publication fait remarquer que le lancement de ces nouvelles formations qui, à terme, mettront à disposition des différentes directions régionales de la Santé des techniciens spécialisés dans l’entretien et la réparation, coïncide avec le lancement, courant 2017, d’un méga marché d’acquisition de nouveaux matériels. Ainsi, il est prévu que plusieurs établissements de santé bénéficient incessamment de dizaines de nouveaux équipements dont l’entretien et la réparation relèveront désormais de personnes formées par la tutelle et non d’entreprises spécialisées dans ce genre de marchés.