Sahara: voici comment le Polisario s'est suicidé à El Guerguerat

Forum des FAR

Revue de presseKiosque360. En bloquant le poste frontalier d’El Guerguerat, le Polisario s’est suicidé politiquement et a entraîné, avec lui, l’Algérie. L’opération des FAR a été, en effet, soutenue par la communauté internationale et a isolé de plus en plus le régime algérien, notamment au sein du monde arabe.

Le 15/11/2020 à 20h21

Dans son dernier discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI a souligné que le Maroc ferait face, avec force et fermeté, à toute atteinte à la stabilité de ses provinces du Sud. Le souverain a indiqué que le royaume riposterait vigoureusement contre toute action visant à changer la situation juridique et historique à l’Est du dispositif de sécurité, dans le Sahara marocain. Une semaine après ce discours royal et après avoir fait montre d’un sens de la retenue et de sagesse face au blocage du poste frontalier d’El Guerguerat, les FAR sont intervenus pour rétablir l’ordre dans cette zone. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans un dossier consacré à cet événement dans son édition du lundi 16 novembre, que l’opération des FAR a été chirurgicale et n’a duré qu’une heure. 

Dès 8h30 du matin de ce vendredi 13 novembre, les éléments du génie militaire, appuyés par la gendarmerie, ont investi la zone et ont été accueillis par les tirs des milices armées polisariennes. Leur mission étant de débloquer le passage, les militaires marocains se sont contentés de procéder à des tirs de sommation qui ont créé la débandade au sein des polisariens qui ont pris la fuite. Tout de suite après, les soldats marocains ont sécurisé la zone et commencé à déblayer la route et à construire un mur de défense qui mettra fin définitivement à toute incursion dans cette zone. Contrairement à la propagande des séparatistes, qui ont parlé de la reprise de la guerre, seule une escarmouche a eu lieu près de Mahbes, les assaillants ayant été rapidement neutralisés par les FAR. 

Face à cette débâcle, le séparatiste en chef, Brahim Ghali, a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU pour le supplier d’intervenir, en prétendant que l’armée marocaine avait attaqué des civils sahraouis. Il a tout simplement oublié que, quelques jours auparavant, il avait accusé l’ONU et le Conseil de sécurité de tous les maux. Désorienté par cet échec cuisant, le chef du Polisario a, de même, oublié que l’opération des FAR s’était déroulée devant les observateurs de la Minurso qui ont constaté, de visu, le professionnalisme de l’armée marocaine.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le professeur Moussaoui Al Ajlaoui a indiqué que le Polisario s’était suicidé à El Guerguerat. Poussés par l’Algérie, ajoute-il, les séparatistes se sont, depuis 18 mois, rebellés contre les représentants du secrétaire général de l’ONU en refusant de les rencontrer à Tindouf et en leur proposant de se réunir à Bir Lahlou, localité située dans la zone tampon. Mais, poursuit le même intervenant, les responsables de la Minurso ont refusé de cautionner les chimères des polisariens qui voulaient à tout prix organiser des rencontres dans ce qu’ils appellent «les territoires libérés».

Isolés et déboutés par la dernière résolution du Conseil de sécurité qui conforte le Maroc dans son initiative d’autonomie, la direction du Polisario a poussé ses milices à bloquer, dès le 20 octobre, le poste frontalier d’El Guerguerat. Le Maroc, souligne le professeur Ajlaoui, n’a pas voulu déloger les coupeurs de route sur le champ car il a laissé le temps aux responsables de la Minurso de négocier l’évacuation des polisariens de cette zone. En parallèle, indique la même source, la diplomatie marocaine a ouvert des canaux de communication avec les pays voisins, le secrétaire de l’ONU et les membres du Conseil de sécurité. 

Mais, poursuit le même intervenant, face à l’échec de l’ONU, le Maroc a décidé de déloger les intrus de manière pacifique. En effet, aucun incident n’a été enregistré. Le professeur Al Ajlaoui souligne que, face à la déroute d’El Guerguerat, le Polisario va jouer la carte de la reprise les armes et de l’annulation de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Sauf que la guerre dont ils parlent est plutôt digitale car, juste après l’opération des FAR, les partisans du Polisario ont investi les réseaux sociaux pour publier des vidéos d’un autre temps et d’autres lieux où sont évoqués l’emprisonnement de 71 soldats marocains et la saisie des véhicules Hammer, ainsi que de centaines de 4x4.

La guerre virtuelle a atteint son comble avec un supposé hélicoptère marocain qui transportait des blessés, alors qu’il s’agissait d’une vidéo prise sur les frontières syro-turques pendant la guerre civile en Syrie. Sur le terrain politique, l'opération des FAR pour réinstaurer la liberté de circulation des biens et des personnes a été saluée par la communauté internationale et plus particulièrement par les pays arabes. On notera le soutien sans faille des pays du CCG, de la Jordanie, du Yémen, du président du Parlement arabe et de l’Egypte dont les affinités avec l’Algérie remontent, pourtant, au temps de Jamal Abdennacer. 

Autant dire que, face aux visées hégémoniques du régime militaire algérien, de plus en plus isolé dans le monde, le dialogue sur la base de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc demeure la seule solution politique à ce conflit artificiel provoqué par l’Algérie. C’est ce que confirme Bahia, le président du «Mouvement du dialogue sahraoui», soulignant qu’il ne faut pas se leurrer car le seul interlocuteur principal et essentiel dans ce conflit demeure le régime algérien. Pour sa part, le président de l’Association «Les revenants de Smara», Mohamed Lamine Rakib, souligne que le Polisario est aux abois face aux réalisations diplomatiques et économiques dans le Sahara marocain. Et Lamine d’évoquer, notamment, l’ouverture de 16 consulats africains et arabes et le lancement du nouveau modèle de développement, avec une enveloppe de 77 milliards de dirhams. 

Le même intervenant fait la comparaison entre l’armée marocaine, qui a fait preuve de retenue et de sagesse devant les provocations des milices polisariens et de l’armée algérienne, qui a brûlé vifs deux pauvres civils sahraouis de Tindouf. La seule fausse note dans cette opération des FAR nous vient, hélas, de l’intérieur du Maroc, d’un petit parti d’extrême gauche qui est resté figé dans la doctrine marxiste-léniniste des années 60 et 70. 

Annahj Addimocrati, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a poussé l'effronterie jusqu’à appeler à intervenir pour garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. Dans un communiqué, ce parti considère l’intervention pacifique des FAR à El Guerguerat comme le «déclenchement d’une guerre, avec tout ce que cela représente comme dangers pour la paix et la sécurité dans la région». Un communiqué qui traduit l’hostilité de ce parti à l’intégrité territoriale du Royaume et qui constitue une offense aux milliers de martyrs qui sont morts pour la récupération du Sahara marocain.

Par Hassan Benadad
Le 15/11/2020 à 20h21