Sahara marocain: le roi Mohammed VI salue la position de l’Inde

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Dans un discours prononcé en ouverture du 3ème Sommet Inde-Afrique, ce jeudi 29 octobre, le roi Mohammed VI a qualifié de constructive la position de New Delhi sur l’affaire du Sahara marocain.

Le 29/10/2015 à 11h16

L’affaire du Sahara marocain a été au centre du discours prononcé par le roi Mohammed VI ce jeudi 29 octobre à New Delhi qui abrite les travaux du 3ème Sommet Inde-Afrique.

«Nous exprimons notre considération pour la position constructive de la République de l’inde concernant l’affaire du Sahara marocain et pour son soutien au processus onusien dédié au règlement de ce conflit artificiel», a souligné le souverain Mohammed VI.

Par la même occasion, «nous déplorons le fait que certains pays ont été incapables d’évoluer, étant donné qu’ils continuent à ressasser des discours et des thèses dépassés et vieux de plus de quarante ans», a relevé le souverain, dans un discours prononcé en présence de dirigeants de cinquante-quatre (54) pays africains et de la République de l’Inde.

Evoquant «l’expérience menée par l’Inde pour mettre au point un modèle de développement pionnier», le roi Mohammed VI a fait part de «l’admiration» qu’inspire le modèle que représente le sous-continent indien, appelé à devenir à l’horizon 2030 la troisième puissance mondiale.

«Cette évolution conforte l’Inde dans son ambition légitime de jouer un rôle fondamental dans les organes des Nations Unies, chargés du maintien de la paix et de la sécurité internationales», a plaidé le souverain, saluant la politique étrangère de l’Inde basée sur la «pondération», la «responsabilité» et le «respect de la légalité internationale et de l’intégrité territoriale des Etats, ainsi que sur la défense des intérêts et des justes causes des pays en développement».

Concernant les relations entre l’Inde et l’Afrique, le roi Mohammed VI a appelé à sortir du schéma classique de la «coopération Sud-Sud».

«Il est impossible de compter sur les formes traditionnelles de coopération qui sont désormais incapables de répondre aux besoins croissants de nos peuples. C’est pourquoi le Maroc s’attache, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de la coopération trilatérale, à mettre en place des projets concrets, dans les secteurs productifs, stimulants pour la croissance et la création d’emplois et impactant directement la vie des citoyens», a estimé le souverain, appelant à «un affranchissement de l’héritage du passé», de manière à recentrer la coopération «au service des intérêts stratégiques de nos pays».

Par Ziad Alami
Le 29/10/2015 à 11h16