Sahara: la Suède souffle le chaud et le froid

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères.

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères. . dr

Dans une réponse écrite à Le360 au sujet de la position de Stockholm sur le contentieux saharien, le ministère suédois des Affaires étrangères affirme soutenir «une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit», niant avoir reconnu la «RASD».

Le 02/10/2015 à 08h39

«La Suède soutient les efforts renouvelés de l’Organisation des Nations Unies pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental», a précisé le ministère suédois des Affaires étrangères, en réponse à la question d’une journaliste du Le360.

Le département suédois des Affaires étrangères a indiqué, par la voix d'Anna Ekberg, chargée de communication et de presse, «soutenir le travail de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross».

Concernant le point de savoir si le gouvernement social-démocrate suédois se préparerait à reconnaître la pseudo-«RASD», conformément au «vœu» de députés de la majorité du premier ministre Stefan Löfven, le département de Margot Wallström, chef de la diplomatie suédoise, a regretté que «beaucoup d’informations dans les médias marocains soient incorrectes».

«La Suède n’a pas reconnu le Sahara occidental, ni la RASD, comme Etat», a encore précisé le ministère suédois des Affaires étrangères. «La politique suédoise reste inchangée et nous avons de bonnes relations diplomatiques avec le Maroc et souhaitons continuer ainsi», a déclaré le ministère.

La déclaration du ministère suédois des AE s'inscrit en faux contre les agissements de ce pays résolument hostile à l'intégrité territoriale du Maroc. A croire que ce pays s'est réparti les rôles entre ceux, nombreux, qui poussent dans le sens de la reconnaissance de la pseudo-RASD et ceux qui essaient de neutraliser par des déclarations rassurantes la vigilance du Maroc. En pays pragmatique, la Suède ne peut vraiment fournir des signes rassurants au Maroc qu'en faisant des actes performatifs: faire ce que Anna Ekberg écrit. Jusque-là, toutes les actions de la Suède portent à croire le contraire. 

Par Ziad Alami
Le 02/10/2015 à 08h39