Sahara: «La France soutient le travail de l’ONU pour trouver une solution juste»

Manuel Valls, Premier ministre français. 

Manuel Valls, Premier ministre français.  . dr

Interrogé sur «l’alignement» de Paris sur la position marocaine dans le conflit du Sahara, le Premier ministre français Manuel Valls, en visite à Alger, a précisé que la France soutenait «le travail de l’ONU pour trouver une solution juste» à ce différend.

Le 10/04/2016 à 11h55

Le dossier saharien s’est à nouveau «invité» dans les débats franco-algériens. Interrogé par le quotidien «El Watan» sur un présumé «alignement français» sur la position marocaine, en marge de la 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau, lancée hier samedi 9 avril à Alger, le Premier ministre français, Manuel Valls, a précisé que son pays «soutient le travail de l’ONU pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable» au conflit du Sahara.

Le Premier ministre français, en visite de deux jours à Alger, a par ailleurs émis son souhait que «la Minurso puisse accomplir son mandat et que celui-ci soit prochainement renouvelé».

Cette clarification apportée par Manuel Valls intervient alors qu’Alger mène campagne contre le Maroc au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine, mettant à profit la crise entre le SG de l’ONU et les autorités marocaines pour tenter de glaner quelques «exploits» diplomatiques.

Dans un communiqué diffusé hier samedi 9 mars, ledit Conseil de paix et de sécurité a indiqué que les mesures de rétorsion prises par le Maroc suite aux propos hostiles du SG de l’ONU le 5 mars à Tindouf, notamment l’expulsion d’employés civils de la Minurso, «menacent la sécurité régionale».

Ledit Conseil de paix et de sécurité «condamne fermement la décision du Maroc d’expulser 84 fonctionnaires internationaux, y compris le personnel de l’UA, et de la Minurso, ainsi que son refus de la visite du secrétaire général de l’ONU». Une sortie qui renseigne à bien des égards sur l’évident alignement de cette entité en panne de crédibilité sur la position algérienne. 

Par Ziad Alami
Le 10/04/2016 à 11h55