Sahara: comment cet expert péruvien, "ami de la rasd", a démonté les mensonges séparatistes

Ricardo Sanchez Serra, président du "Conseil péruvien de solidarité avec la rasd". 

Ricardo Sanchez Serra, président du Conseil péruvien de solidarité avec la rasd.  . DR

Dans une interview accordée à la Fédération des journalistes du Pérou, le président du «Conseil péruvien de solidarité avec la rasd», Sanchez Serra, appelle le polisario à cesser de vendre des illusions aux séquestrés, qualifiant de «très lamentable» la position du front séparatiste. Autopsie.

Le 28/03/2019 à 11h01

Le polisario doit cesser de mentir aux détenus des camps de Tindouf, en leur faisant croire à des «victoires imaginaires», prolongeant ainsi inacceptablement leurs souffrances. L’appel est signé de Ricardo Sanchez Serra, qui n’est autre que le président du Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (Copesa). «Il est erroné de dire que le front polisario remporte des victoires. Si cela se dit, c’est un mensonge qui vise à prolonger les souffrances de personnes qui espèrent vivre dans la dignité», a-t-il asséné, dans une interview accordée à la Fédération des journalistes du Pérou.

Interrogé sur le panorama international du conflit du Sahara, Sanchez Serra livre un diagnostic sans appel de la position «lamentable» du polisario dans son différend avec le Maroc. «En premier lieu, par le biais de la décision 693, adoptée lors du 31è Sommet de cette organisation tenu à Nouakchott, l’Union africaine, principal allié du polisario, s’est dessaisie de son rôle d’interlocuteur des Nations unies», relève-t-il.

Sanchez Serra, expert en relations internationales, en veut pour preuve le succès diplomatique retentissant réalisé par le Maroc, via la Conférence sur l'appui de l'UA au processus onusien pour le règlement du conflit du Sahara, tenu le 25 mars dernier à Marrakech. «36 pays africains (issus des cinq sous-régions du Continent, dont celle d'Afrique australe) ont participé à la conférence de Marrakech, alors que celle favorable au polisario, tenue simultanément à Pretoria, n’a réuni que 12 des 16 pays composant la communauté de développement d’Afrique australe (SADC)», fait-il constater.

L’expert péruvien rappelle par ailleurs le double camouflet infligé dernièrement au polisario par l’Union européenne, en validant les accords de pêche et d’agriculture avec le Maroc.

Et ce n’est pas tout. En Amérique Latine, «la diplomatie sahraouie s’est essoufflée de manière alarmante», observe-t-il. «Au Brésil, au scandale éthique qui avait éclaboussé l’envoyé du Front Polisario, s’ajoute le penchant du nouveau gouvernement vers le Maroc». «En Colombie, on a désavoué le représentant du Polisario qui cherchait à se convertir en agent diplomatique». «Au Pérou, le Ministère des Affaires étrangères a infligé un cinglant désaveu à la cause de la République Sahraouie, en raison de l’attitude de sa représentante qui avait violé le principe de non-ingérence dans les affaires internes du pays, à qui on a interdit l’accès au territoire et qui a provoqué de surcroît l’émission d’un communiqué (de la diplomatie péruvienne) néfaste pour les intérêts de la RASD en raison de l'incompétence de son envoyée». «Au Venezuela, on ignore ce qui en adviendrait en raison de son instabilité». «L'Équateur est en train de faire ses évaluations». «La Bolivie observe du mutisme et le nouveau gouvernement de El Salvador est imprédictible. Ca dépend amplement des gouvernements en place»...

«Seuls le Mexique, Cuba et l'Uruguay demeurent de fermes alliés du polisario», note-t-il. «Au niveau de l’Afrique, l'Algérie, principal soutien du polisario, se trouve exposée à une situation assez préoccupante», fait-il encore remarquer. 

En somme, le vent tournent dans un sens défavorable au front polisario appelé à prendre acte des nouvelles réalités géopolitiques, pour avancer sur la voie du règlement du conflit régional créé autour du Sahara. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 28/03/2019 à 11h01