Report du congrès de l’Istiqlal: échec et mat pour le clan Ould Errachid

Hamdi Ould Errachid.

Hamdi Ould Errachid. . DR

Revue de presseKiosque360. En reportant leur congrès extraordinaire, les Istiqlaliens ont pu mettre en échec la tentative du clan Ould Errachid de mettre la main sur les instances exécutives et décisionnelles ainsi que les organisations parallèles du parti. Explications dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 05/08/2022 à 21h11

Les Istiqlaliens ont définitivement mis fin aux velléités de domination du clan Ould Errachid. Ce clan vient même d’être mis KO, pour reprendre les termes du quotidien Assabah qui aborde ce sujet dans son édition du week-end des 6 et 7 août. En tout cas, explique le quotidien, tous les projets de domination et de contrôle des instances et des rouages du parti par ce clan ont, pour ainsi dire, été mis à l’eau. Le clan en question voulait aussi tenir les ficelles du prochain congrès, le 18e depuis la fondation du parti, pour en contrôler l’issue, explique le quotidien.

Il n’y en rien eu de tout cela, poursuit Assabah. Le congrès extraordinaire, qui devait avoir lieu samedi dernier, et sur lequel comptait le clan pour donner corps à ses projets, a finalement été reporté. Ce qui est, d’après le quotidien, synonyme d’un échec sur toute la ligne pour ce clan. Il voulait, en effet, profiter de ce rendez-vous crucial pour constituer un conseil national sur mesure. A travers ce conseil national qu’il aurait pu facilement contrôler en y faisant siéger le plus grand nombre de ses membres, le clan Ould Errachid voulait ainsi mettre la main sur tous les rouages du parti. Mais c’était sans compter sur la détermination et l’intransigeance du secrétaire général, relève le quotidien.

D’après Assabah, contrairement à la rigidité de la démarche du clan Ould Errachid, Nizar Baraka, le secrétaire général et par ailleurs petit-fils du fondateur, a fait preuve d'ouverture et de communication envers toutes les instances et les membres de la formation. Ce qui lui a valu un vaste élan de sympathie et de soutien de la part des bases du parti. 

Ainsi, poursuit Assabah, face à la tentative brutale des membres du clan Ould Errachid de mettre la main sur les instances et les organisations parallèles du parti, le secrétaire général a pu gagner de nouveau la sympathie des bases. Les membres du parti semblent lui avoir pardonné sa gestion de la participation au gouvernement et surtout le choix des ministres qui y représentent leur formation. Même ceux qui espéraient obtenir un haut poste de secrétaire d’Etat, de directeur central ou même de cabinard et qui ne l’ont finalement pas obtenu, semblent avoir mis de côté leur rancune envers le secrétaire général.

Autre signe de l’échec du clan Ould Errachid, au moment où la Cour constitutionnelle a invalidé l’élection du chef du groupe parlementaire, Noureddine Modiane, aucun autre élu, même un ancien ministre sur lequel comptait ce clan, n'a voulu occuper ce poste. Même plus, tout le parti a mené campagne pour aider à faire réélire le chef du groupe parlementaire. Modiane, rappelons-le, a ainsi pu reconquérir son siège.

Sur le plus syndical, poursuit Assabah, le courant de l’UGTM, proche du clan Ould Errachid, a saisi le gouvernement sur la question de la hausse des prix. Sa requête est restée lettres mortes. Un autre échec.

Pour résumer, relève le quotidien, ce clan a essayé d’organiser un congrès de jeunes filles, une organisation parallèle du parti, et sa tentative a buté sur un échec. Il a tenté de mettre la main sur les autres organisations parallèles, comme la jeunesse scolaire, la jeunesse, les organisations professionnelles, l’organisation des femmes, avec le même résultat. Idem pour le conseil national et le comité exécutif. Les membres du partis, tous rangs confondus, ont fini par anticiper le danger que représente une telle perspective sur la cohésion de leur parti et ont décidé de faire barrière face à ses projets. 

Par Amyne Asmlal
Le 05/08/2022 à 21h11