Rentrée parlementaire: quand députés et conseillers ne jurent que par leur pension

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Après la faillite de la caisse de retraite des représentants, c’est au tour de la caisse des membres de la Chambre des conseillers d'entamer une phase de crise.

Le 10/10/2017 à 23h46

Après l’annonce du déficit de la caisse de retraite des représentants, c’est la Chambre des conseillers qui semble, à son tour, annoncer une faillite de son système de prévoyance sociale. La caisse de retraite des membres de la deuxième Chambre devrait entamer une phase de déficit à partir de 2018, selon les prévisions de la Caisse de dépôts et de gestion (CDG) qui gère la retraite des parlementaires à travers une filiale dédiée (CNRA), rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 11 octobre.

D’après le journal, la retraite des membres de la Chambre des représentants afficherait des dysfonctionnements structurels, les ressources financières de la caisse parvenant bientôt à terme. Il est donc urgent d’opérer un équilibre entre le nombre des contribuables au système de prévoyance sociale et ses bénéficiaires.

Le journal Al Massae consacre également, dans son édition de ce mercredi 11 octobre, un article à ce sujet, précisant que la retraite des représentants se voit en danger depuis que Sâad-Eddine El Othmani a refusé d’injecter 3 milliards de dirhams dans le système de gestion de la caisse.

Le journal rappelle que la Caisse nationale des retraites et d’assurance (CNRA), relevant de la CDG qui gère ce dossier, est en faillite. Cette caisse, qui gère la retraite de parlementaires, ne décaisse plus les pensions de retraite, en ceci qu'elle disposerait de moins de 300.000 dirhams. Un montant insuffisant pour verser les pensions des retraités parlementaires.

Al Ahdath Al Marghibia rapporte, pour sa part, que Lahbib El Malki n’a pas réussi, et ce pour la 3ème fois, à convaincre le chef du gouvernement, Sâad-Eddine El Othmani, de renflouer les caisses de la CNRA. Selon des sources proches du dossier, le président de la chambre des représentants aurait appelé, par deux fois, le chef du gouvernement, à ponctionner, sur le budget spécial de la primature, une somme de 100 millions de dirhams à verser dans la caisse de retraite des parlementaires, afin de décaisser les pensions de près de 750 parlementaires. Cette demande a été refusée, catégoriquement, par Saâd-Eddine El Othmani. Une affaire à suivre…

Par Mouna Qacimi
Le 10/10/2017 à 23h46