Recrutement de Marocaines: le mode opératoire de Daech

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Revue de presseKiosque360. Un ressortissant marocain, connu pour être un grand séducteur, a réussi à convaincre plusieurs femmes marocaines de rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Daech en Syrie. Voici son mode opératoire.

Le 08/05/2018 à 00h08

En six ans, il a pu convaincre des centaines de personnes, dont une majorité de femmes, de rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Daech en Syrie. Il s'agit, en l'occurrence, d'un ressortissant marocain, Imad Jabbar, âgé de 26 ans, arrêté le 17 avril en Turquie. Natif de Fnideq, le jeune homme s’adonnait, avant cela, au commerce et s’approvisionnait dans le préside marocain occupé de Sebta. En 2011, il décide de se rendre en Turquie, via l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, pour prétendûment découvrir, à l’instar de plusieurs jeunes de son âge à cette époque, cette destination touristique.

Or, il ne s'agissait que d'une façade puisque Imad, en réalité, était en route pour le Jihad. En très peu de temps, le jeune homme a gravi les échelons au sein de la hiérarchie de l’organisation terroriste Daech, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 8 mai, citant des sources espagnoles. L’homme, qualifié par les médias espagnols de «grand séducteur», s’est transformé en expert du recrutement de ressortissantes marocaines.

Le quotidien précise que le recruteur de Daech commençait par conseiller ses victimes pour tromper la vigilance des services sécuritaires. Ainsi, il commençait par leur demander de prendre un billet aller-retour à destination de la Turquie et de porter des vêtements leur donnant l'air de femmes imprégnées de la culture occidentale.

De même, elles devaient éviter d'attirer l'attention des services sécuritaires sur les sommes d’argent qu’elles portaient sur elles et déclarer une adresse que le recruteur prenait soin de leur communiquer. Une fois sur les lieux, ces nouvelles recrues devaient fournir un mot de passe aux personnes venues les accueillir à l’aéroport, avant d'être délestées de leurs portables pour éviter tout repérage de leur nouvelle destination: l’enfer de Daech…

Par Mohamed Younsi
Le 08/05/2018 à 00h08