Quand des députés PJD font chanter Saâd-Eddine El Othmani

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Des leaders et députés du PJD menacent le chef de gouvernement désigné, Saâd-Eddine El Othmani, de voter contre le programme gouvernemental au cas où Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP, devait avoir un poste de ministre dans le prochain Exécutif.

Le 30/03/2017 à 02h04

Si les leaders et dirigeants du PJD ont accepté, à contrecœur, la composition de la majorité imposée par Saâd-Eddine El Othmani, ils ne comptent pas pour autant se laisser faire.Selon Al Ahdath Al Maghribia, dans son numéro du jeudi 30 mars, le chef de gouvernement désigné et actuel président du Conseil national du parti de la Lampe ferait, en effet, l’objet d’un chantage des leaders de son parti qui tentent, par tous les moyens, d’éviter la participation de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, au prochain gouvernement.Le tollé s’est même aggravé lorsque les dirigeants du parti de la Rose ont publié un communiqué appelant Driss Lachgar à ne pas renoncer à un poste de ministre dans le prochaine Exécutif.

Pour faire valoir leurs conditions auprès de Saâd-Eddine El Othmani, certains parlementaires du PJD ont brandi la carte du vote contre le programme gouvernemental qui leur sera soumis une fois l’Exécutif constitué. Certains d’entre eux, comme Amina Maelainine, ont également appelé le chef de gouvernement désigné à concevoir un programme qui soit dans la continuité des réformes entamées par Abdelilah Benkirane, en réponse sans doute aux bruits de couloirs faisant état de la volonté de certains partis de la nouvelle majorité de faire marche arrière sur certaines réformes, comme celle de la compensation.

En fait, les parlementaires du PJD craignent surtout que Saâd-Eddine El Othmani, qui a déjà fait des concessions pour former sa majorité en acceptant l’USFP, ne continue sur sa lancée, ce qui serait, considèrent-ils, "une humiliation" pour le parti qui a remporté les dernières législatives.

Par Younès Tantaoui
Le 30/03/2017 à 02h04