Projets inachevés: la course contre la montre des ministres

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Revue de presseKiosque360. Pris de court par une imminente opération d’audit, les ministres jouent contre la montre pour finaliser les projets en cours dans les délais prévus. Le spectre de la purge royale d’Al Hoceima hante les esprits, y compris celui d'El Othmani qui a diffusé une circulaire dans ce sens.

Le 09/04/2019 à 19h28

Des sources bien avisées indiquent que plusieurs ministres se sont engagés dans une course contre la montre pour finaliser des projets ayant fait l’objet de conventions devant le roi. Un branle-bas causé par l’imminence d’une vaste opération d’audit relative à plusieurs programmes sociaux ayant nécessité des budgets conséquents. Des projets qui ont été financés, conjointement, par les départements ministériels, l’INDH et les conseils régionaux et provinciaux. Selon les mêmes sources, les ministres ont reçu l'instruction d’aller sur le terrain, de faire le suivi des chantiers et de résoudre les problèmes qui peuvent retarder les travaux.

Les difficultés qui peuvent entraver la réalisation de certains projets sont généralement d’ordre foncier ou financier. Dans la plupart des cas, les entreprises sont incapables d’achever les travaux pour des problèmes de trésorerie souvent causés par le retard de paiement des créanciers, avec à leur tête l’Etat. Mais il semble que ce défaut de paiement a été réglé par le gouvernement qui a appelé les administrations et les établissements publics à s’acquitter de leur dû dans les délais préétablis.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mercredi 10 avril, que les ministres et les hauts commissaires ont reçu, tout récemment, une circulaire du chef du gouvernement dans laquelle il leur demande de donner la priorité aux projets signés devant le roi. Une orientation que Saâd-Eddine El Othmani tient à appliquer, à la lettre, surtout après le scandale d’Al Hoceima Manarat Al Moutawassit. La note qui réaffirme la politique de rationalisation des dépenses demande, en outre, à chaque ministre d’élaborer un budget triennal pour la période 2020/2022.

Saâd-Eddine El Othmani incite les administrations publiques à réduire leur train de vie et à rationaliser leurs dépenses à travers l’utilisation d’énergies renouvelables et les technologies de l’efficacité énergétique, ainsi que par la rationalisation des ressources hydriques. L’objectif du gouvernement étant, ajoute le même document, de réaliser au cours de cette période un taux de croissance moyen de 4% dans la perspective de le revaloriser à 4,2% en 2022, tout en maîtrisant l’inflation à 2%. Le gouvernement compte, par ailleurs, poursuivre ses efforts pour la restauration progressive des équilibres macro-économiques. La poursuite de la politique d’orthodoxie budgétaire, note la même circulaire, permet de limiter le déficit budgétaire à 3% durant ce plan triennal.

Par Hassan Benadad
Le 09/04/2019 à 19h28