Projets d'Al Hoceïma: 30 responsables dans la ligne de mire

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Revue de presseKiosque360. L’enquête sur le retard accusé dans la réalisation des projets de développement d’Al Hoceima est close. Selon les premières indiscrétions, ils seraient au moins une trentaine de responsables, dont des ministres, à être pointés du doigt. Révélations.

Le 31/07/2017 à 20h47

On en sait un peu plus sur les résultats de l’enquête sur les projets de développement à Al Hoceima et, surtout, sur les têtes qui risquent de tomber.Assabah, dans sa Une du mardi 1er août, rapporte ainsi qu’une trentaine de responsables ont été pointés du doigt par le rapport d’enquête élaboré par l’Inspection générale de l’Intérieur et le ministère de l’Economie et des finances. Parmi eux figureraient deux ministres, des secrétaires généraux, un wali, des gouverneurs, ainsi que des ingénieurs.

Le quotidien révèle que l’enquête, qui a démarré en juin dernier, a conclu à un laisser-aller de plusieurs responsables impliqués dans la réalisation du projet «Al Hoceima Manarat al Moutawassit», lancé en 2015 et censé être concrétisé en cinq ans. Cette conclusion découle d’une analyse des différents documents relatifs aux chantiers prévus dans le cadre de ce projet, notamment ceux touchant au lancement des appels d’offres et à la sélection des prestataires.

Assabah explique que, pour les enquêteurs, il ne fait aucun doute que des responsables ont failli à leur mission, dénigrant l’importance prioritaire d'un projet, pourtant lancé par le souverain.La même source rapporte que les enquêteurs ont auditionné une centaine de responsables, parmi lesquels de hauts fonctionnaires, des responsables départementaux et des responsables territoriaux.

L’enquête a, par ailleurs, révélé que des amendements et modifications avaient été apportés au projet initial, ce qui aurait causé plus de neuf mois de retard. Des réajustements ont également eu lieu après le début des manifestations à Al Hoceima, en octobre dernier, quand les autorités locales ont rencontré des difficultés à mobiliser le foncier nécessaire. Ajouté à cela, l’enquête souligne également l’impact du blocage gouvernemental sur la réalisation des chantiers qui, au final, auraient subi un retard de plus de 15 mois.

Ce sont là les premières révélations sur les conclusions de l’enquête, en attendant les résultats détaillés qui ne manqueront certainement pas de faire tomber des têtes.

Par Fayza Senhaji
Le 31/07/2017 à 20h47