Projet de loi de Finances 2018. 122 députés aux abonnés absents !

Le360 : Adil Gadrouz

Durant le vote de la première partie du Projet de loi des Finances de 2018, jeudi soir par la Chambre des représentants, 122 députés, en particulier ceux du PAM, ont brillé par leur absence. Cette situation représente un obstacle majeur à la production législative.

Le 17/11/2017 à 17h09

Malgré des dispositions dissuasives prévues par le règlement intérieur, des députés de la Nation prennent à la légère leur engagement et n'assument pas leurs responsabilités en tant que défenseurs des intérêts des citoyens.

Ces députés donnent ainsi l'impression qu'il leur est indifférent de siéger dans une des importantes institutions du pays. Pourtant, tout leur est offert pour qu'ils travaillent dans des meilleures conditions. Un salaire de 35.000 dirhams, des frais de voyage et d'hébergement, téléphone et même des voitures de service pour certains.

Sur les 395 députés siégeant à la Chambre des représentants, seuls 273 ont participé jeudi soir au vote de la première partie du PLF de 2018.

La première partie de cette loi est pourtant très importante pour le citoyen puisqu’elle concerne le volet des taxes et des impôts, un chapitre qui constitue le lot quotidien de la vie des Marocains.

Lors de ce vote, pas moins de 122 députés ont brillé par leur absence, alors qu'ils ont été élus en principe pour plaider en faveur des citoyens. "Certains des députés ne sont même pas venus aujourd’hui à la Chambre et d'autres sont allés passer tranquillement leurs soirées dans les hôtels, logés aux frais des contribuables", a déploré un élu de la majorité. Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, était lui même absent ce jeudi soir, retenu par une mission à l'extérieur.

C'est le PJDiste Abdelaziz El Omari qui a présidé cette séance largement désertée par des dizaines d'élus de la nation. Le chef du groupe parlementaire de l'Istiqlal Noureddine Moudiane a déclaré, furieux: "ceux qui ne sont pas capables d'assumer leurs responsabilités doivent partir pour se consacrer à leurs affaires. Il faut activer le règlement intérieur et sanctionner lourdement les absences".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/11/2017 à 17h09