Programme gouvernemental: El Othmani attaqué par la presse

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, n'a semble-t-il pas réussi son baptême du feu mercredi, devant le Parlement, le programme socio-économique quinquennal qu'il a présenté n'ayant pas reçu l'écho le plus favorable.

Le 21/04/2017 à 00h56

Les plus virulentes critiques sont venues d'Akhbar Al Yaoum, journal proche d'Abdelilah Benkirane qui titre, dans son édition de ce vendredi 21 avril, "Un chef de gouvernement barbu, un programme technocrate". Le quotidien de Taoufik Bouachrine consacre presque une demi-page de sa Une à cet événement, estimant que "le programme est riche en chiffres mais nul en politique". Il enfonce le clou en affirmant que Saâd-Eddine El Othmani n'a rien apporté de nouveau et se "cache derrière le programme de Benkirane en privilégiant la continuité". "Alors que le PJD conduit pour la deuxième fois un gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani a évité de présenter tout cadre et sens politiques liés à la période durant laquelle son parti va gouverner". Il a juste alourdi sa présentation de chiffres, notamment concernant 150 mesures qu'il compte prendre dans le volet social, ajoute le journal qui observe qu'El Othmani n'a fait que présenter un plan axé sur cinq points qui ressemblent fortement à la stratégie qu'avait initiée Abdelilah Benkirane. Il s'agit, rappelle l'auteur de l'article, du soutien au choix démocratique, de la consolidation du processus de la régionalisation avancée, de la réforme de l'administration, du développement du modèle économique et du rayonnement du Maroc sur le plan extérieur. Al Alam, organe officiel du parti de l'istiqlal, tire aussi à boulets rouges sur El Othmani en titrant: "Al Othmani présente un programme sans saveur". "Une déclaration d'une durée de deux heures qui ne méritait que quelques minutes", fustige le journal istiqlalien en qualifiant le programme de "déclarations d'intentions ambitieuses". Al Alam ironise en se demandant "comment on peut défendre le pouvoir d'achat des citoyens et, en même temps, plaider pour la décompensation des produits de consommation de base". L'Opinion, autre voix de l'Istiqlal, estime dans le même sens que les objectifs du programme économique à l'horizon 2021 sont "plus d'ambitions que de moyens". "Le chef du gouvernement a plus fait l'étalage des ambitions de son gouvernement que des moyens pour parvenir à les réaliser".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 21/04/2017 à 00h56