Prochain gouvernement: Benkirane tient toujours au PI

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Revue de presseKiosque360. Le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, tient toujours à la participation du Parti de l’Istiqlal (PI) à la future coalition gouvernementale, en dépit de la sortie hasardeuse du SG du PI sur l’intégrité territoriale de la Mauritanie.

Le 30/12/2016 à 00h59

Les tractations menées par le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, en vue de former une nouvelle coalition gouvernementale, devaient reprendre ce jeudi soir. En effet, il devait recevoir chez lui, à Rabat, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch.

Les deux responsables avaient convenu, lundi dernier, de se rencontrer jeudi, en fin de journée, afin d’approfondir les débats et de trouver un terrain d’entente pour aborder l’architecture du prochain gouvernement.Mais alors que le RNI maintenait son veto contre la participation du parti de la Balance au prochain gouvernement, le chef de gouvernement désigné a réaffirmé son attachement à ses alliés de départ, à savoir le parti de l’Istiqlal et le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 30 décembre, Benkirane n’a pas changé de position à propos de son allié, le PI. Et ce, en dépit des développements qui ont marqué la scène politique nationale ces derniers jours, notamment des propos du secrétaire général du parti de la Balance, concernant l’intégrité territoriale de la Mauritanie et l’implication du chef de gouvernement en personne pour dénoncer la sortie jugée hasardeuse de Hamid Chabat.«Il est inadmissible de changer une position politique de cette importance à cause de la déclaration d’un individu ou un autre. Nous aurions l'air d'avoir cherché un prétexte. Ce n’est pas sérieux», a confié au journal une source réputée proche des instances dirigeantes du PJD.

Ces déclarations interviennent à la veille de la tenue d’un Conseil extraordinaire du Parti de l’Istiqlal, cqui s'annonce houleux. Le président du Conseil national du parti, Taoufik Hejira, et deux membres de son Bureau exécutif, Yasmina Baddou et Karim Ghellab, avaient dénoncé les propos de Hamid Chabat sur la Mauritanie. Hejira compte les traduire devant un Conseil de discipline à l’issue de la session extraordinaire du Conseil national prévu samedi prochain. Les divergences entre ces leaders du PI et le secrétaire général se sont amplifiées. Or, ces tiraillements au sein du parti de la Balance pourraient hypothéquer sa participation au prochain gouvernement.

Par Mohamed Younsi
Le 30/12/2016 à 00h59