Prix du carburant: le gouvernement adopte des mesures coercitives

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement s'apprête à adopter un décret qui lui permettra de contrôler les prix de vente des produits pétroliers.

Le 08/04/2018 à 19h36

Les stations-service qui n'affichent pas leurs prix risquent, désormais, des amendes allant jusqu’à 5.000 dirhams par jour. C’est là l’une des nombreuses mesures prévues par le gouvernement pour «réguler» les prix du carburant, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison du lundi 9 avril. Ces mesures sont contenues dans un décret que le gouvernement s’apprête à adopter dans les jours à venir, précise le journal.

Par ce décret, le gouvernement tente de combler un vide, sans pour autant se substituer au Conseil de la concurrence, aujourd’hui incapable de mener sa mission convenablement. Le texte, qui fait l’unanimité des départements ministériels concernés par ce secteur, devrait entrer en vigueur immédiatement après son adoption. Il prévoit des sanctions essentiellement pécuniaires en cas d’infraction aux règles de concurrence, par trop souvent violées par les compagnies pétrolières, indique Al Massae.

Des commissions d’inspection seront également mises en place pour contrôler les différents points de vente, précise le quotidien. D'ailleurs, des sources citées par le journal affirment que les stations-service ne sont pas responsables des tarifs affichés, puisque ce sont les compagnies qui les fixent. C’est donc à ces dernières de s’assurer qu’ils sont régulièrement mis à jour par les pompistes.

De plus, les compagnies sont tenues de fournir régulièrement au ministère chargé des Affaires générales les tarifs actualisés des produits pétroliers, pour alimenter la base de données de la nouvelle application mobile, « Mahataty », qu’il vient de mettre au point. Cette application, lancée depuis une semaine, permet aux consommateurs d’avoir une idée précise des prix que pratique chaque compagnie, dans un rayon de 50 km, sur l’ensemble du territoire national, rappelle le journal.

Cette initiative du gouvernement, souligne encore le quotidien, vient pallier l’absence du Conseil de la concurrence dont les instances, qui n’ont pas été renouvelées depuis longtemps, se trouvent aujourd'hui incapables d’exercer pleinement leurs attributions. Les entreprises risquent, en cas d’infraction grave aux règles de la concurrence, des amendes allant jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires.

Par Mohamed Younsi
Le 08/04/2018 à 19h36