Présidence de la Chambre des conseillers: l'Istiqlal se retire, boycott du vote en vue

Hakim Benchemass et Abdessamad Kayouh.

Hakim Benchemass et Abdessamad Kayouh. . DR

L'Istiqlal vient d'annoncer officiellement son retrait de la course à la présidence de la Chambre des conseillers en brandissant la menace d'un boycott de l'opération de vote prévue lundi 15 octobre. Voici pourquoi.

Le 14/10/2018 à 11h50

L'istiqlal a publié un long communiqué de son Comité exécutif dans lequel celui-ci salue les orientations du roi Mohammed VI en matière de consolidation de la démocratie. Il en profite pour dénoncer vigoureusement ce qu'il a qualifié d’actes anti-démocratiques qui ont poussé ce parti à retirer la candidature d'Abdassamad Kayouh de la course.

"Nous avons une stratégie claire visant à évaluer les politiques publiques et à proposer des alternatives sans viser des personnes ou des institutions", loin de toute "logique obscure ou confuse", a dénoncé l'Istiqlal.

En clair, le parti de la Balance s'attaque à la majorité et ses composantes qui ont décidé d'octroyer leurs voix à Hakim Benchemass, le président sortant. Les Istiqlaliens estiment que l'absence d'une candidature de la majorité a influé négativement la candidature et les chances d'Abdessamad Kayouh qui a échoué il y a trois ans, avec un écart de seulement une voix, face au même Hakim Benchemass. Aujourd'hui, la reconduction de ce dernier est acquise.

Mohamed Saoud, membre du Comité exécutif de l'Istiqlal, a dénoncé ce qu'il a appelé "manigances contre la candidature istiqlalienne". "Nous refusons de prendre part à cette mascarade", a-t-il déclaré à le360. D'autres voix se sont élevées contre "les manoeuvres de la majorité" annonçant que les 24 conseillers istiqlaliens pourraient recevoir des consignes de boycott, lundi, le jour l'opération de vote.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/10/2018 à 11h50