Portefeuilles ministériels: les islamistes du MUR veulent aussi leur part du gâteau

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date.

Abderrahim Chikhi et Abdelilah Benkirane, une complicité de longue date. . DR

Revue de presseLe Mouvement unicité et réforme (MUR), bras religieux du PJD, chercherait à présenter des candidatures de ministres en vue d'intégrer le prochain gouvernement d'Abdelilah Benkirane.

Le 28/10/2016 à 10h01

Sous le titre “Le MUR veut une part des postes ministériels", Assabah nous apprend dans son édition du 28 octobre que cette structure souhaite sa "part du gâteau". Cette revendication aurait été présentée lors du Conseil national du PJD, qui a installé samedi dernier une commission chargée de choisir "les militants ministrables".

Selon le quotidien casablancais, connu pour ses prises de positions hostiles à la mouvance islamiste, le MUR, bras idéologique du PJD, voudrait ne pas être "exclu des murs du prochain gouvernement".

Le360 a contacté des dirigeants du PJD qui lui ont catégoriquement démenti ces "interprétations erronées qui entrent dans le cadre des manœuvres visant à déstabiliser la composition du futur gouvernement"."Il s'agit d'intox et de désinformation, le MUR n'a aucun rapport avec le prochain gouvernement", a déclaré jeudi soir le président du MUR, Abderrahim Chikhi.

Mais, selon Assabah, le Chef du gouvernement "aurait promis aux dirigeants du MUR le paradis", en d'autres termes une intégration dans le prochain gouvernement. Il semblerait aussi que Benkirane ait demandé aux chefs du MUR de choisir "deux d'entre eux pour être désignés à des postes gouvernementaux dont la nature reste imprécise".

L'un des favoris de ces "chefs" serait Mohamed El Hamdaoui, ancien président du MUR, nouvellement élu député le 7 octobre dans la circonscription de Larache.

Le journal croit également savoir que les ministres PJDistes sortants auraient formulé le voeu d'être reconduits dans le prochain gouvernement en faisant valoir leurs compétences et l'expérience acquise durant le premier mandat.

Assabah assure que seul Mustapha Ramid, ministre de la Justice sortant, "n'a pas sollicité sa reconduction". Le journal évoque le cas de Abdelali Hamieddine qui souhaiterait remplacer Lahcen Daoudi au poste de ministre de l'Enseignement supérieur.

Par Chakir Alaoui
Le 28/10/2016 à 10h01