Pôle sécuritaire: une unification qui a prouvé son efficacité

Abdellatif Hammouchi. 

Abdellatif Hammouchi.  . DR

Revue de presseKiosque360. Cela fait maintenant plus de trois années que le pôle sécuritaire DGST-DGSN a été créé et placé sous la houlette de Abdellatif Hammouchi. Un pôle qui a rapidement montré le bien-fondé de son unification, car celui qui «dispose du renseignement peut agir en bonne conséquence».

Le 24/12/2018 à 23h32

Qui ne se rappelle pas de la rapidité avec laquelle a été résolue l’affaire du crime dont a été victime, en mars 2017, Abdellatif Merdas, ce député UCeiste assassiné par balles devant son domicile? Ou celle du banditisme transfrontalier quand deux tueurs à gages néerlandais, envoyés sur place par la pègre d’Amsterdam, ont assassiné par erreur, en novembre 2017, un étudiant au café La Crème de Marrakech? Pour ne citer que ces deux exemples parmi des milliers d’autres relatifs au terrorisme, trafic de drogue, criminalité, le quotidien Assabah de ce mardi 25 décembre a choisi un maître-mot, efficacité, pour expliquer la grande réussite du pôle sécuritaires durant ces trois dernières années.

Dans un dossier intitulé «La police et la DGST… une unification qui a prouvé son efficacité», le quotidien arabophone a fait le bilan de Abdellatif Hammouchi dans trois domaines: le démantèlement des cellules terroristes, la lutte contre les cartels de la drogue, et la traque des criminels.

Ainsi, la coordination entre différents services de sécurité (renseignement, police judiciaire…) a permis de mettre la main sur d’importantes quantités de drogues dures, surtout la cocaïne, dont quelque 5,5 tonnes ont été saisies durant ces trois dernières années. Pour le cannabis ou la chira, la même période a vu la saisie de plus de 298 tonnes, parallèlement à l’arrestation de plusieurs barons de la drogue, d’ici et d’ailleurs (colombiens, espagnols, italiens…).

Sur le plan de la traque des criminels, il suffit de s’en remettre aux communiqués désormais réguliers de la DGSN pour se rendre compte de l’efficacité de ses actions en matière de sécurisation des personnes et de leurs biens. Le secret de cette réussite réside dans la mise sur pied de nouvelles unités de police spécialisées et leur dotation en équipements sophistiqués pour faire face, en permanence, à tout genre de crime.

Pour ces dernières années également, Assabah ajoute que le bras antiterroriste de la DGSN, à savoir le Bureau central d’investigations judiciaires, sur la base d’informations fournies par la DGST, a démantelé quelque 57 cellules terroristes affiliées à la nébuleuse internationale de Daech. Dans le cadre de cette action d’anticipation préventive, et pour la seule année 2018, huit cellules ont été mises hors d’état de nuire, avant que l’acte terroriste d’Imlil, où deux jeunes touristes scandinaves ont été sauvagement assassinées ce 17 décembre, ne permette de mettre la main rapidement sur ses auteurs. Une arrestation qui a eu le mérite d’éviter un nouveau bain de sang, probablement programmé pour perturber les fêtes du Nouvel an, car les interrogatoires des Daechiens de Marrakech ont permis l’arrestation de plusieurs autres terroristes avant qu’ils ne passent à l’action.

On peut ajouter à ce dossier, plus ou moins exhaustif, d’Assabah, que l’existence du pôle sécuritaire DGST-DGSN a aussi évité au Maroc une «guerre des services», très fréquente sous d’autres cieux, en jouant la carte de l’unité et donc de l’efficacité dans l’action. De même, et contrairement aux «services occidentaux», les services sécuritaires au Maroc prennent toujours le soin d’arrêter vivants les terroristes. Cela permet d’éviter de futurs bains de sang, comme vient de le démontrer le double assassinat d’Imlil, car les terroristes arrêtés peuvent aussi être assimilés à une poule aux aveux d’or.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 24/12/2018 à 23h32