PJD: les pro-Benkirane, des mauvais perdants

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Les disciples de Abdelilah Benkirane digèrent très mal sa déconvenue lors du dernier Conseil national qui ne lui a pas permis de briguer un troisième mandat à la direction. Ils menacent de revenir à la charge lors du Congrès national du 9 décembre. Les détails.

Le 27/11/2017 à 21h01

«La crise de la Lampe ». Ainsi titre, dans son édition de ce mardi 28 novembre, le quotidien Al Ahdath qui fait état du malaise qui persiste dans les rangs des islamistes. Bien que le Conseil national ait dit son dernier mot, le week-end dernier, en refusant à Abdelilah Benkirane la possibilité de briguer un troisième mandat à la direction, la tension ne semble pas près de s'apaiser.

«Une décision douloureuse», «une hécatombe». Tels sont les qualificatifs utilisés par maints dirigeants du PJD, suite à la décision du Conseil national. Et ce au moment où d’autres leaders appellent à un dialogue serein et responsable entre les divers courants du PJD.Car, à en croire Al Ahdath, on est bien en présence d’un risque de scission au sein du parti islamiste, même si les anti-Benkirane affichent leur satisfaction de voir la démocratie interne triompher des ambitions personnelles des uns et des autres.

Mohamed Jebroune, chercheur et membre du Conseil national qui vient de remettre sa démission, explique au journal que les militants et leaders du PJD doivent opter pour une nouvelle doctrine politique afin d'éviter au parti de se disloquer.

Al Ahdath rappelle que, si 101 membres du Conseil national ont voté en faveur d'un troisième mandat pour Benkirane, 126 se sont prononcés contre, ce qui fait une différence de 25 voix.Autant dire que les islamistes du PJD sont plus divisés que jamais.

«Les sympathisants de Benkirane menacent de torpiller le congrès», titre pour sa part Assabah qui, citant des sources internes, affirme que des PJDistes acquis à la cause du secrétaire général sortant pourraient tout simplement remettre sur le tapis, les 9 et 10 décembre prochain, l’amendement de l’Article 16 tant décrié, ainsi que celui de l’Article 37 des statuts internes qui pourrait interdire aux ministres islamistes de siéger, d’office, à la direction.

Par Moncef El Fassi
Le 27/11/2017 à 21h01