PJD: Benkirane regarde El Othmani de haut

Abdelilah Benkirane, SG du PJD.

Abdelilah Benkirane, SG du PJD. . DR

Revue de presseKiosque360. L’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, estime que son expérience à la tête du gouvernement n'a rien à voir avec celle de son successeur. Il rejette ainsi l'approche consistant à faire un bilan global de sa formation politique, le PJD, à la tête de l’Exécutif.

Le 26/11/2018 à 18h53

L’ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du parti de la Justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, ne manque pas une occasion de marquer les frontières qui le séparent de son successeur, Saâd-Eddine El Othmani, bien qu'ils appartiennent tous deux au même parti qui conduit toujours la coalition gouvernementale, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 27 novembre. Ainsi, les sources du quotidien affirment que, depuis 2012, l’ancien patron du parti de la Lampe n’accepte plus de parler de l’expérience gouvernementale du PJD aux affaires publiques, préférant traiter chaque expérience à part, son propre mandat et celui de son successeur.

Citant des sources proches de l’ancien chef du gouvernement, le quotidien fait d'ailleurs savoir que Benkirane se vante toujours de son mandat gouvernemental, arguant de son succès, notamment des résultats obtenus par son parti lors des élections communales et régionales de 2015 et législatives de 2016. Benkirane ne semble ainsi mettre à son actif que les points positifs, imputant le reste à son successeur, notamment les répercussions négatives de certaines décisions dont les effets ne se sont fait ressentir que plus tard.

Les sources du quotidien précisent que Benkirane s'est mis en colère en découvrant le dernier numéro de la revue Jeune Afrique, qui s'est penché sur sept ans d’expérience du PJD au gouvernement. Et d’ajouter que l'ancien chef du gouvernement n'a pas apprécié l’angle choisi par l’hebdomadaire qui, estime-t-il, met dans le même panier son mandat et celui de son successeur pour sanctionner d’échec de cette expérience.

Par Mohamed Younsi
Le 26/11/2018 à 18h53