Pendant que la Kabylie brûle, le général Gaïd Salah parraine l’ "université d’été des cadres du polisario"

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Alors que les habitants de la Kabylie sont livrés à eux-mêmes face aux feux de forêt ravageurs, le Général Gaïd Salah mobilise ses troupes pour réussir la 10e édition de «l’université d’été des cadres du front polisario» dont l’ouverture est prévue ce samedi à Boumerdès. Décryptage.

Le 26/07/2019 à 12h47

La Kabylie peut cramer tranquillement, le régime à la botte du Général Gaïd Salah a l’esprit ailleurs. "La Wilaya de Boumerdès, 45 Km d’Alger, accueillera du 27 juillet au 8 août la 10e édition de l’université d’été des cadres du polisario", claironnait le 23 juillet dernier l’APS, porte-voix du régime vert-kaki.

Pour l’état-major de l’armée algérienne, transformé par le Général ventriloque en «firme privée au service des coquins», le cas échéant la «Issaba» de Rabouni, rien ne vaut la sacro-sainte «cause sahraouie», ou pour être précis, cette légendaire haine anti-marocaine qui n’est (toujours) pas près de s’éteindre.

L’occasion de ce propos est le cri de détresse lancé (voir plus haut) par un Kabyle sur le réseau social Twitter, sur fond de peur panique face à l’ampleur des incendies de forêts que les habitants tentent désespérément de circonscrire à la force de leurs bras, tellement les secours font terriblement défaut!

Alors que des vies sont mises en danger par ces feux de forêts dévastateurs et le déficit affligeant en moyens de secours, l’oligarchie en uniforme préfère regarder ailleurs en parrainant, - malgré le krach occasionné par la planche à billets, l’assèchement du Fonds de régulation de recettes (FRR, aujourd'hui de 23 milliards de dollars alors qu'il plafonnait il y a cinq ans à 200 milliards de dollars!) -, l’accueil de pas moins de 400 «cadres du front polisario», dont 40 sont issus du Sahara marocain!

La «cause sahraouie» devrait-elle prendre le dessus sur la «cause kabyle», entre autres populations algériennes, notamment celles du sud algérien où la température frôle actuellement les 50 degrés celsius?!

C’est tout le paradoxe d’un régime prêt à tout pour continuer de contrecarrer le Maroc sur le dossier de son intégrité territoriale, en violation du principe de bon voisinage et de la fraternité de deux peuples que tout unit: langue, culture, religion, géographie, histoire …

Les expressions de fraternité manifestées dernièrement, de part et d’autre de la frontière terrestre commune, n’ont décidément pas bridé les velléités viscéralement hostiles d’un régime qui veut (éternellement) maintenir la frontière fermée, à la faveur des déchirements inter-familiaux et d'une tension inutile. 

Le régime algérien peut-il continuer de jouer indéfiniment au feu? Il n'échappe à personne que la prétendue "université d'été des cadres du front polisario" est le théâtre privilégié pour l'entraînement des séparatistes de l'intérieur aux techniques de guérilla, au maniement des armes, sans compter la formation des "traîtres parmi nous" (!) aux techniques de la "guerre psychologique" héritées de la tristement célèbre époque du KGB soviétique, notamment les campagnes d'intox, la manipulation de l'information, etc. 

Il n'est pas anodin de constater que la formation des "frontistes de l'intérieur" est assurée par de hauts officiers de l'état-major de l'armée algérienne, dont les haut gradés du renseignement militaire, en perspective de leur redéploiement dans les provinces sahariennes marocaines pour fomenter des troubles, à l'instar de ce qui s'est passé dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 juillet à Laâyoune, où des séparatistes téléguidés à partir d'Alger et Rabouni se sont livrés, en marge des célébrations du sacre de la sélection algérienne à la CAN 2019, à des actes de violences et de pillage systématique des biens publics et privés, qui se sont soldés par le tragique décès d'une jeune femme vingtenaire prénommée Sabah. 

Ces incidents ont remis à l'esprit les événements de sinistre mémoire survenus le 8 novembre 2010, marqués par l'assassinat de sang froid de pas moins de dix éléments des forces de l'ordre, dont le corps de l'un d'entre eux a été incroyablement profané, en violation du respect dû aux corps des morts! 

Voici à quoi sert donc cette prétendue "université d'été des cadres du front polisario": mettre en danger la stabilité du Maroc. Face à ce danger avéré, surgit naturellement la question: le Maroc doit-il continuer de tolérer le déplacement des meutes des séparatistes de l'intérieur vers la wilaya de Boumerdes, pour ne pas parler de celle de Tindouf? 

Le principe de la liberté de mouvement a-t-il un sens dès lors que la sécurité intérieure d'un pays souverain est mise en danger? 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 26/07/2019 à 12h47