Pasqua: "On aurait pu éviter les attentats avec l'aide du Maroc"

Charles Pasqua, ancien ministre français de l'Intérieur. 

Charles Pasqua, ancien ministre français de l'Intérieur.  . DR

Après l’avoir insinué publiquement dans les colonnes de Le Figaro, l’ancien ministre de l’Intérieur français a réitéré ses propos, pour le moins surprenants, ce matin : «Je ne suis pas sûr que l’attaque armée contre Charlie Hebdo aurait eu lieu si nous étions en bons termes avec les Marocains».

Le 11/01/2015 à 16h58

La scène se déroule ce matin à Neuilly sur Seine. Dans la banlieue huppée de Paris, l’ancien ministre de l’Intérieur français Charles Pasqua fait sa marche du dimanche. Comme à l’accoutumée, des passants le reconnaissent, l’abordent et taillent amicalement une bavette avec l’ancien premier flic de la République. Ce dimanche 11 janvier, c’est une dizaine de personnes qui sont rassemblées autour de Charles Pasqua. Parmi eux, des Français issus de l’immigration. Les attentats contre Charlie Hebdo et la prise d’otage qui a suivi sont bien évidemment au cœur de la discussion. Et à en croire le témoignage d’une des personnes de l’assistance, contactée par Le360, Charles Pasqua a abordé la question de la coopération avec le Maroc dans le domaine du renseignement: «Je ne suis pas sûr que l’attaque armée contre Charlie Hebdo aurait eu lieu si nous étions en bons termes avec les Marocains». Et d’enchaîner: «Je sais de quoi je parle, c’est ce que je faisais quand j’étais ministre de l’Intérieur». 

L’ancien ministre de l’Intérieur de la République avait justement regretté le manque de collaboration sécuritaire avec le royaume dans une précédente sortie médiatique. Dans une interview accordée à Le Figaro, le 7 janvier dernier, Charles Pasqua avait expliqué qu’une des défaillances du renseignement français résidait dans le manque de collaboration au niveau international. «Actuellement, nos relations avec le Maroc, qui était l’une de nos principales sources de renseignement, sont considérablement distendues, pour des raisons que j’ignore», avait relevé l’ancien ministre de l’Intérieur.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/01/2015 à 16h58