Partis: Abdelouafi Laftit avertit Mohamed Sajid

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, au Parlement le 29 janvier 2019. 

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, au Parlement le 29 janvier 2019.  . DR

Revue de presseKiosque360. L’Union constitutionnelle serait en violation de la loi sur les partis. Et son secrétaire général, Mohamed Sajid, ne sait manifestement pas comment redresser la situation. Ce qui a poussé le ministère de tutelle à réagir. Les détails.

Le 12/02/2020 à 18h07

L’Union constitutionnelle (UC) traverse, depuis plus d’une année, une crise profonde qui risque de précipiter sa disparition du paysage politique national. C’est d’ailleurs la crainte qui habite ses leaders qui ne cessent d’appeler le secrétaire général du parti, Mohamed Sajid, à agir pour redresser la situation. L’ampleur de la crise n’a pas échappé aux radars du ministère de l’Intérieur. Celui-ci a d'ailleurs averti le secrétaire général du parti du Cheval, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 13 février.

A ce propos, la tutelle reproche au secrétaire général du parti de n’avoir pas tenu son congrès national dans les délais. Ce congrès devait être tenu il y a un an. De plus, le conseil national du parti ne se réunit plus et toutes les instances organisationnelles du Cheval sont paralysées. Au niveau régional, le parti ne donne même plus signe de vie. En dépit de ce constat, devenu secret de Polichinelle, Mohamed Sajid tente d’apaiser en laissant entendre qu’aucun danger ne guette sa formation politique. Mais ni les anciens ni les nouveaux leaders du parti ne partagent son avis. Bien au contraire, ils montent au créneau dans l'espoir de sauver le navire.

A ce propos, les sources du quotidien affirment que ces leaders envisagent la tenue d’une session du conseil national du parti, le 15 mars prochain, en vue de débattre de cette crise et décider de la date du congrès national après le mois de Ramadan. Les mêmes sources ajoutent que la pression du processus électoral prévu l’année prochaine pèse de tout son poids pour aller dans ce sens. En fait, précisent les mêmes sources, des leaders du Cheval craignent la perte des élections dans des circonscriptions où le Cheval était toujours favori. Cette crise a poussé certains d’entre eux à claquer la porte pour rejoindre le Rassemblement national des indépendants (RNI) ou le parti de l’Istiqlal (PI). Autant dire que le mal est profond et que le Cheval, qui trébuche depuis longtemps, trouve du mal à se remettre debout pour mener à bien la prochaine bataille électorale.

Par Mohamed Younsi
Le 12/02/2020 à 18h07