Parlement: à quoi joue le PJD en faisant cavalier seul?

Le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani.

Le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Peut-on encore parler de réelle majorité parlementaire sous le gouvernement El Othmani? Au vu des dissensions actuelles au Parlement, on est loin du compte.

Le 05/02/2018 à 00h48

Saâd-Eddine El Othmani, chef du gouvernement, n’a pas à faire face à une forte opposition. Mais sa majorité se charge de jouer ce rôle, à en juger par les agissements des groupes parlementaires. A tel point que, il y a quelques jours, Mostafa Ramid s’est posé la question du vote de confiance, rappelle Al Hadath Al Maghribiya dans sa livraison de ce lundi 5 février.

Le journal revient, d'ailleurs, sur les péripéties des petites guerres qui se jouent actuellement au Parlement, entre les groupes de la majorité.Al Ahdath commence ainsi par rappeler que, lorsque le bureau de la première chambre a trouvé un consensus au sujet des retraites des parlementaires, le groupe du PJD a contre-attaqué avec une proposition de loi visant tout simplement à la liquidation de ladite caisse des retraites. Si adoptée, explique la publication, cette proposition de loi portera préjudice à un seul et unique élu du PJD.

L’autre point d’achoppement concerne la proposition de loi présentée par l’USFP et portant sur l’interdiction du cumul de plusieurs salaires et/ou indemnités.

Alors que les six partis de la majorité pouvaient déboucher sur un consensus concernant cette question, les députés islamistes ont choisi de présenter cinq propositions de lois organiques pour limiter ce genre de cumul. Par la même occasion, ils s’en sont pris à leurs partenaires socialistes en s’érigeant en donneurs de leçons.

Al Ahdath affirme que ces petites guerres au Parlement, entre les partis de la majorité, risquent de creuser le gap entre ses composantes, voire même de mettre carrément en danger la viabilité de l’actuelle majorité.

Par Moncef El Fassi
Le 05/02/2018 à 00h48