Oujda: les autorités empêchent des élus PJD de se rendre aux frontières

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. Une délégation du PJD a décidé de se rendre dans un douar situé aux frontières maroco-algériennes pour protester contre la programmation, par les pouvoirs locaux, d’une route rurale plutôt qu’une autre qu’ils souhaitent voir réaliser.

Le 19/02/2017 à 23h04

Une délégation du PJD comprenant plusieurs élus et responsables locaux du PJD a été empêchée de se rendre dans une zone frontalière située à 25 km d’Oujda. Les autorités locales ont bien expliqué aux membres de cette délégation que, pour des raisons de sécurité, ils ne pouvaient se rendre, actuellement, dans cette zone, les invitant à reporter cette visite à une date ultérieure. Les élus et responsables islamistes locaux, dont la députée Mouna Aftati, cousine et épouse du trublion dirigeant islamiste Aziz Aftati, ont néanmoins décidé de passer outre cette mise en garde, rapporte le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 20 février. 

L’entêtement des membres de la délégation a ainsi poussé les autorités locales à se déplacer sur les lieux pour leur barrer le chemin et les obliger à faire demi-tour. Les élus et responsables locaux du parti avaient l’intention de protester sur place, dans la région de Sidi Hazem, relevant de la commune de Bni Khaled, contre le programme des routes rurales qui relient différents douars des cette zone frontalière. Le PJD reproche, en effet, aux responsables du programme d’avoir choisi un tracé au lieu d’un autre destiné à desservir le douar dans lequel ils voulaient se rendre. Le PJD estime que le projet programmé est de moindre importance par rapport à la route qu’il souhaitait voir réaliser.

Un responsable du PJD à Oujda, qui a fait partie de cette délégation, explique au journal que la délégation avait effectivement tenté de se rendre dans ce douar situé à 4 km des frontières, mais a finalement décidé de reporter cette visite après l’intervention des autorités locales.Cet épisode n'est pas sans rappeler une précédente mésaventure du même genre d'Abdelaziz Aftati, mésaventure qui lui a valu une forte admonestation de son parti, rappelle le journal. Ainsi, le jeudi 28 mai 2015, Abdelaziz Aftati, accompagné d'un capitaine des Forces armées royales et de deux membres du PJD, avait été intercepté alors qu’il tentait de s'enquérir de l'avancement du chantier du «mur de sécurité», érigé sur les frontières maroco-algériennes. Il a été arrêté au niveau d'un barrage et s’est présenté comme un ingénieur. Un peu plus loin, au niveau d'un autre barrage, il a été contraint de divulguer son identité. Cette mésaventure lui a valu un sévère rappel à l’ordre de la part des autorités.Quelques jours plus tard, le 1er juin, le secrétariat général de son parti a décidé, lors d’une réunion extraordinaire, de le suspendre de toutes ses fonctions et de geler son adhésion au parti. Aftati a également vu ses activités au sein des instances parallèles du parti gelées suite à «un acte irresponsable».

Par Amyne Asmlal
Le 19/02/2017 à 23h04