Nouveaux projets de City Club: le rappel à l'ordre du gouverneur de Meknès (Document)

Abdellah Bouanou, maire de Meknès (à gauche) et Jonathan Harroch, PDG de City Club. 

Abdellah Bouanou, maire de Meknès (à gauche) et Jonathan Harroch, PDG de City Club.  . Le360 (photomontage)

En rejetant trois conventions signées entre la commune de Meknès et City Club, le gouverneur de la capitale ismaélienne jette un pavé dans la mare, et met à nu les méthodes utilisées par le «leader» du fitness au Maroc, afin d'asseoir son expansion sur le territoire national.

Le 20/04/2021 à 14h27

L'approbation de trois conventions lors de la session ordinaire du Conseil de la ville, tenue le 4 février dernier, a été l'élément déclencheur de cette polémique, qui fait grand bruit dans le milieu des affaires à Meknès.

La première concerne la gestion et l’exploitation de la piscine municipale privée de Bouamair. En effet, le gouverneur reproche à la commune d’enfreindre les règles de bonne gouvernance, dans la mesure où le deal conclu avec City Club n’a pas fait l’objet d’un cahier des charges, fixant les conditions et les modalités d’exploitation du site, lequel cahier doit être soumis à l’approbation du conseil communal. «Une fois adopté par les élus communaux, le dossier devait obtenir le visa des services de la préfecture avant d’ouvrir le marché à la concurrence via appel d’offres», indique un courrier signé du gouverneur de la Préfecture de Meknès. 

La deuxième convention concerne l’étude et l’approbation de l’accord de partenariat entre la préfecture de Meknès (commission provinciale du développement humain), la commune de Meknès et le groupe City Club, et porte sur la gestion et l’exploitation de la piscine olympique Bouamair. Le gouverneur rappelle qu’il s’est déjà opposé à cet accord, via une lettre datant du 23 août 2019, précisant qu’il s’agit d’un projet réalisé dans le cadre de l’INDH, en vertu d’un accord de partenariat dans lequel la commune de Meknès s’est engagée à garantir la continuité des prestations, pour une durée supérieur à 5 ans, en tenant compte de l’esprit de l’INDH.

«Si la commune se trouve dans l’incapacité de gérer cet établissement avec ses propres moyens, elle peut le confier à un gestionnaire délégué mais en respectant les formalités juridiques (cahier des charges, ouverture à la concurrence», poursuit le gouverneur.

Troisième et dernier point relevé par la Préfecture de Meknès, celui relatif à l’accord signé entre la commune de Meknès et le groupe City Club, portant sur la création d’installations sportives et de divertissements au parc Riad. Le gouverneur précise qu’il s’agit en l'occurrence d’une autorisation d’occupation d’une partie de biens communaux. Si le conseil de la ville a décidé de gérer ce parc autrement, il devra justifier de sa décision et respecter les procédures juridiques: cahier des charges, approbation du conseil, visa de la préfecture, ouverture à la concurrence.

Après avoir établi l'ensemble des «manquements» entachant les accords liant la commune au spécialiste du Fitness, le gouvernement a invité le président de la commune à convoquer une nouvelle réunion du conseil pour délibérer sur les trois points relevés ci-dessus.

Le360 tient à préciser enfin que la rédaction a contacté à maintes reprises les responsables de la commune de Meknès et de City Club, qui sont restés injoignables.

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Par Wadie El Mouden
Le 20/04/2021 à 14h27