Nouveau gouvernement: Benkirane affirme n'avoir fait aucune offre à Ilyas El Omari

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Revue de presseKiosque360. Le Chef de gouvernement désigné reconnaît avoir parlé à Ilyass El Omari, mais affirme que leur discussion n'avait pas porté sur une participation au prochain gouvernement.

Le 10/11/2016 à 21h50

Les mots de Abdelilah Benkirane ne laissent nulle place au doute! Aucune offre n’a été faite à Ilyass El Omari pour intégrer le gouvernement au cas où les négociations avec les autres partis échoueraient. Ces propos ont été confiés à Assabah qui les rapporte dans son édition du vendredi 11 novembre. Le Chef de gouvernement désigné reconnaît avoir eu une conversation téléphonique avec le leader du PAM, mais insiste sur le fait que la discussion s’est surtout limitée aux félicitations pour les résultats des dernières législatives et à «d’autres questions personnelles». D'après Assabah, Abdelilah Benkirane se serait surtout excusé de son comportement vis-à-vis de son rival politique lors d’une récente réception organisée par Driss Lachgar, secrétaire général de l’USFP, à l’occasion du mariage de son fils. Le quotidien souligne, en effet, que le secrétaire général du PJD avait refusé de saluer d’El Omari, ce jour-là.

Par ailleurs, le journal rapporte que plusieurs dirigeants du PJD reconnaissent la lenteur qui marque le lancement de la deuxième phase des négociations en vue de la constitution du prochain gouvernement.Les sources du journal confirment que cette phase sera entamée avec Aziz Akhanouch, président du RNI, qui avait récemment obtenu l’aval du Bureau politique de son parti pour mener des discussions avec le Chef de gouvernement désigné pour que le RNI rejoigne la majorité.Les mêmes sources déclarent à Assabah que le fait que le RNI ait posé des conditions strictes, dont celle liée à l’exclusion du Parti de l’Istiqlal avec lequel Abdelilah Benkirane semble avoir déjà trouvé un accord, conforte le retard pris pour annoncer les nouvelles alliances.En effet, les dirigeants du PJD ne sont pas d’accord avec cette condition en raison du poids politique de l’Istiqlal dans la deuxième Chambre, garantissant au prochain gouvernement, si le parti de la Balance en fait partie, de faire passer plus facilement ses projets de lois.

Par ailleurs, les leaders du parti de la Lampe confirment à Assabah que si ce second round des négociations n’aboutit pas, il n’y aura plus que le recours au souverain pour débloquer la situation.C’est dire que la formation du nouveau gouvernement n’est pas près de se faire et qu’il faudra encore attendre plusieurs jours avant d’en connaître la composition.

Par Fayza Senhaji
Le 10/11/2016 à 21h50