Nouveau concept de l’autorité: les prémices de la réforme globale

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Revue de presseKiosque360. Le nouveau concept d’autorité lancé par le roi le 12 octobre 1999 était une conception visionnaire qui a touché tous les domaines de la reconstruction, des réformes, de parachèvement de l’édification institutionnelle et de consolidation de l’édifice démocratique.

Le 21/07/2019 à 20h05

Dès sa montée sur le trône, le roi Mohammed VI a posé les jalons d’une profonde mutation pour permettre au Maroc de relever les défis du troisième millénaire. C’est ainsi que le souverain a lancé, le 12 octobre 1999, dans un discours prononcé à partir de Casablanca, le nouveau concept d’autorité qui balisera la voie à des projets de réforme politique et administrative, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce lundi 22 juillet.

Dans un spécial publié à l’occasion du vingtième anniversaire de la fête du Trône, le quotidien a souligné que cette conception du pouvoir a permis au Maroc de lancer et de concrétiser le chantier de la décentralisation, de la déconcentration, de la régionalisation avancée, renforçant la politique de proximité. Et en dépit des événements qu’a connus le royaume, tels les attentats de 2003, l’agitation du paysage politique ou encore les développements de la question du Sahara marocain, ce nouveau concept d’autorité est resté le catalyseur des réformes lancées dans le royaume, souligne le quotidien.

C’est dans cet esprit que le chantier de la régionalisation a été mis sur les rails. «Aussi avons-nous décidé, avec l’aide de Dieu, d’amorcer une nouvelle phase dans le processus continu des réformes globales que nous conduisons, en lançant la dynamique d’une régionalisation avancée et graduelle, englobant toutes les régions du Maroc, avec, à leur tête, la région du Sahara marocain», a affirmé le roi dans son discours à l’occasion du trente-troisième anniversaire de la Marche verte.

Et le souverain de préciser que «cette réforme doit reposer sur les principes d’unité, d’équilibre et de solidarité. Par unité, l’on entend l’unité de l’Etat, de la Nation et du territoire, en dehors de laquelle aucune régionalisation ne pourrait avoir lieu. Quant à l’idée d’équilibre, elle renvoie à la nécessité de déterminer les compétences exclusives de l’Etat et de doter, en même temps, les institutions régionales des prérogatives nécessaires pour leur permettre de s’acquitter pleinement des missions de développement qui leur sont dévolues, et ce, dans le respect des impératifs de rationalisation, d’harmonie et de complémentarité».

Ce chantier de la régionalisation a ainsi été lancé en parallèle avec celui de la charte de la décentralisation et de la déconcentration dans le cadre de la mise en application de la feuille de route tracée par le nouveau concept d’autorité. C’est ce processus de réformes qui balisera la voie à la Constitution de 2011 et la concrétisation de nouvelles ouvertures démocratiques ainsi que la consolidation de la démocratie locale et celle des institutions impartiales. Cette approche était déterminante dans la gestion du fichier du Sahara marocain, rappelle le quotidien.

Car, poursuit Al Ahdath, l’approche de la régionalisation a été déterminante lors des pourparlers de Genève à travers la présence des élus locaux et régionaux en tant que représentants légitimes des populations des provinces du sud. Ce qui avait infligé un camouflet aux ennemis de l’intégrité territoriale du royaume. 

La pertinence de l’approche était encore soulignée dans le discours du Trône en 2016. «Comme nous l’avons souligné à maintes reprises, assumer une responsabilité exige de chacun de respecter le nouveau concept d’autorité que nous avons lancé dès notre accession au Trône. Notre conception de l’autorité est une doctrine de pouvoir qui, contrairement à ce que pensent certains, ne se limite pas uniquement aux walis, aux gouverneurs et à l’administration territoriale. Elle concerne aussi quiconque détient un pouvoir, qu’il soit un élu ou qu’il exerce une responsabilité publique, quelle qu’elle soit» a réitéré le roi dans son discours à l’occasion du dix-septième anniversaire de son intronisation. 

Par Mohamed Younsi
Le 21/07/2019 à 20h05