Mouvement populaire: Mohand Laenser ne briguera pas de nouveau mandat

Mohand Laenser. 

Mohand Laenser.  . DR

Revue de presseKiosque360. Après plus de trente ans aux commandes du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser a annoncé qu’il ne se présenterait pas, lors du prochain congrès du parti, au secrétariat général. Cette décision, qu’il a jugée irrévocable, risque de provoquer une guerre de succession au sein du parti.

Le 26/02/2018 à 21h09

Mohand Laenser, qui a dirigé le Mouvement populaire (MP) pendant plus de trente ans, a annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un nouveau mandat lors du prochain congrès du parti. «Même si les statuts du parti sont amendés, ma décision restera irrévocable», a tenu à souligner l’actuel président du conseil de la région de Fès-Meknès, précisant toutefois qu’il restera au sein du parti et à son service.

Le vétéran des Harakis, qui était l’invité de l’émission «Une heure pour convaincre», diffusée par la chaine de télévision Medi 1TV, a également précisé que «son départ était motivé par la seule conviction d'avoir tout donné au Mouvement populaire», rapporte le quotidien Al Ahdath dans son édition de ce mardi 27 mars. Bien plus, l’actuel secrétaire général du MP a mis fin aux supputations qui donnaient Mohamed Hassad favori pour prendre la relève, tout en soulignant qu'il ne comptait d'ailleurs baliser la voie à aucun des leaders du parti. «Mohamed Hassad est traité sur le même pied d’égalité que tous les autres Harakis, et il n’y a d’ailleurs pas de candidature pour le moment», a-t-il renchéri, confirmant ainsi une information qu’avait déjà rapportée le360.

Dans le même sillage, le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui s’est également intéressé au départ de Mohand Laenser dans son édition du même jour, lie cette décision à l’agression dont il a été victime, vendredi, sur l’axe autoroutier Rabat-Tanger. L’annonce de ce départ soudain, après plus de trente ans aux commandes du parti, a été faite, en effet, au lendemain de cette agression perpétrée par des inconnus.

Quoi qu’il en soit, la décision de Mohand Laenser s’inscrit parfaitement dans l’ère du temps, qui est au changement dans les partis politiques. En effet, toutes les formations politiques ayant tenu des congrès nationaux pour renouveler leurs instances dirigeantes, après les élections législatives du 7 octobre 2016, ont changé de visage. Ainsi, le parti de l’Istiqlal (PI) a élu Nizar Baraka pour succéder à Hamid Chabat, quand le parti de la Justice et du développement (PJD) a confié son secrétariat général à Saâd-Eddine El Othmani pour succéder à Benkirane. Le MP vient donc de leur emboiter le pas. Le parti Authenticité et modernité (PAM) semble être sur la même voie. Pour leur part, les camarades du parti du Progrès et du socialisme (PPS), dont le congrès est prévu les 11, 12 et 13 mai, n'ont encore fait aucune annonce.

Par Mohamed Younsi
Le 26/02/2018 à 21h09