Moukharik: «Le gouvernement actuel a gelé le dialogue social»

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT.

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT. . DR

Après l’adoption du projet de loi sur la réforme des retraites jeudi dernier en Conseil du gouvernement, les syndicats reviennent à la charge. Un sit-in pour protester contre cette réforme aura lieu cet après-midi devant le Parlement.

Le 12/01/2016 à 10h32

Le projet de loi sur la réforme des retraites sera discuté à la Chambre des représentants cet après-midi. L’occasion pour les syndicats de revenir à la charge et de taper encore plus fort surtout après l’adoption du projet jeudi dernier lors du dernier Conseil des ministres. Les syndicats - l’UMT, l’UGTM, la FDT et la CDT - se sont donc donné rendez-vous ce mardi 12 janvier à 14 heures devant le Parlement.

Au menu des protestations: la réforme des retraites et la reprise du dialogue social. «Depuis l’accession du PJD au gouvernement, le rituel du dialogue social a été rompu. Nous voulons préserver cette tradition que nous avons réussi à installer avec beaucoup de travail et d’efforts et voilà que Abdelilah Benkirane la gèle», déclare Miloudi Moulharik lors d’une interview ce matin à radio Atlantic.

A la question de savoir si les syndicats ne sont pas fatigués de protester face à un gouvernement insensible à leurs revendications, Moukharik répond par la négative: «Non, nous ne sommes pas fatigués. Nous venons à peine de commencer. Nous allons négocier avec ceux qui veulent négocier ».

Les quatre syndicats qui organisent ce sit-in cet après-midi, s’acheminent vers une union syndicale. Après la coalition, place à la fusion de tous les syndicats y compris ceux qui défendent le gouvernement comme l’UGTM ? «Oui, il faut privilégier l’unité syndicale pour mieux défendre nos revendications. Nous y travaillons», lance Moukharik qui n’en dira pas plus.

Le secrétaire général de l’UMT a insisté sur le fait que plusieurs dossiers chauds sont sur la table de Abdelilah Benkirane et les syndicats attendent la reprise du dialogue social pour en discuter sérieusement. «Le gouvernement ne fait que fragiliser le pouvoir d’achat des salariés et c’est inadmissible», ajoute Moukharik qui brandit la menace de grève générale si le gouvernement continue «dans son intransigeance».

Par Qods Chabaa
Le 12/01/2016 à 10h32