Mode de scrutin: l’Intérieur a reçu, ce dimanche, les premiers mémorandums des partis politiques

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Revue de presseKiosque360. Si les partis sont divisés sur le mode de scrutin, ils soutiennent tous, par contre, la proposition du ministère d'organiser les élections législatives et des collectivités territoriales le même jour.

Le 19/07/2020 à 18h57

Le ministère de l'Intérieur devait recevoir, dimanche dans la matinée, les propositions des partis politiques relatives aux prochaines élections de 2021. Mais rien ne filtre sur la teneur des mémorandums que les chefs de partis ont soumis au ministère, commente le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 20 juillet. Il n'en reste pas moins, relève le quotidien, que le mode de scrutin semble être un sujet de discorde.

D'après Al Ahdath Al Maghribia, c'est un sujet qui divise même la majorité. Une partie de la coalition gouvernementale penche, en effet, pour le changement du mode de scrutin et le retour à l’uninominal, alors que la deuxième partie insiste sur le maintien du mode actuel de liste et qu'une troisième partie opte pour les deux modes en même temps. Dans ce cas précis, les promoteurs de cette option suggèrent de ne maintenir le scrutin de liste que pour les circonscriptions comptant plus de 70.000 habitants. Pour les autres, ont devrait faire restaurer l’uninominal. C'est une combinaison que le Maroc a déjà expérimenté lors de la période précédant la réforme constitutionnelle de 2011. 

Ainsi, explique le quotidien, comme il fallait s'y attendre, le PJD campe sur sa position, refusant catégoriquement tout changement de la situation actuelle. Ce mode lui a bien profité lors des deux derniers scrutins législatifs puisque, grâce à la règle du plus grand reste, il a pu gagner un nombre substantiel de sièges. Pour le PJD et les autres partisans du maintien de ce mode de scrutin, il a pu aider, depuis son instauration en 2002, à la lutte contre la «corruption» électorale et à la création d'un équilibre entre les différentes forces politiques.

De l'autre côté, poursuit le quotidien, on estime par contre que ce mode de scrutin a montré ses limites. C'est sans doute pour cette raison que la majorité des partis politiques optent pour un retour à l’uninominal. D'après Al Ahdath Al Maghribia, il semblerait que seul le PJD continue encore à défendre le scrutin de liste. Pour ce qui est des autres propositions, la plupart des partis suggèrent également le changement du jour du vote. Maintenir le vendredi comme jour de scrutin favoriserait davantage l’abstention. Aucun autre jour de la semaine n'a été avancé. 

Cependant, la majorité des partis politiques a, par contre, proposé que tous les scrutins électoraux prévus pour 2021, soit les élections communales, régionales et législatives, soient organisés le même jour. La plupart des partis rejoignent ainsi la position du ministère de l'Intérieur qui souhaite organiser les élections législatives et des collectivités territoriales -il s'agit dans les deux cas d'un scrutin direct- le même jour. Cela devrait éviter de grosses dépenses à l’Etat. D'après des sources citées par le journal, chaque scrutin coûterait à l'Etat environ un milliard de dirhams. D'autant qu'au Maroc, comme partout ailleurs, on n'a pas une idée précise de ce que sera, d'ici-là, la situation épidémiologique du pays.

Par Amyne Asmlal
Le 19/07/2020 à 18h57