Mezouar tire à boulets rouges sur la France et l'Algérie

Salaheddine Mezouar, président du RNI et ministre des Affaires étrangères.

Salaheddine Mezouar, président du RNI et ministre des Affaires étrangères. . Brahim Taougar le360

Salaheddine Mezouar a saisi l’occasion de la réunion des quatre partis de la majorité, tenue ce matin, pour régler ses comptes avec l'Algérie et la France. Des pays devenus furieux, selon lui, suite au retour en force du Maroc sur la scène africaine et au progrès qu'il réalise dans tous les domaines

Le 11/10/2014 à 18h28

Salaheddine Mezouar a tenu des propos très critiques à l'encontre de l'Algérie et la France lors de la réunion des quatre partis de la majorité, tenue ce matin, et à laquelle étaient présents Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement et patron du PJD, Mohand Laenser, patron du Mouvement populaire et Nabil Benabdellah, chef du PPS. "L'Algérie se déchaîne en haussant le ton contre le Maroc et contre son intégrité territoriale", a déclaré le ministre des Affaires étrangères en faisant référence au discours que le roi Mohammed VI a prononcé, hier, à l'occasion de la rentrée parlementaire.

Sans avoir été citée nommément, la France a aussi été ciblée par Mezouar: la France, “ce pays qui a envoyé des policiers au domicile de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour déranger un responsable sécuritaire marocain. Souvenez-vous aussi de la manoeuvre de la nationalité (française créée contre lui) et de l'atteinte à la vie privée à laquelle a fait face notre ministre (Mme M'Barka Bouiada)", a lancé le chef de la diplomatie marocaine.La France en prend pour son grade quand Mezouar fait référence au "passé colonial" de ce pays: "On a dit que l'Afrique appartient au Africains" mais les "autorités coloniales", en allusion à la France, "agissent suivant une méthodologie coloniale", a estimé le ministre marocain. Selon Mezouar, le Maroc s'attend à "d'autres coups". "Notre défi réside dans notre capacité à consolider notre manière d'agir et de rester fort". "On nous reproche d'être sorti indemne du printemps arabe", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/10/2014 à 18h28