Mezouar défend l'exception marocaine

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La thèse de l'exception marocaine a été largement défendue jeudi par le ministre des Affaires étrangères à Washington devant l'Atlantic Council.

Le 22/11/2013 à 12h10

La thèse de l'exception marocaine a été largement développée jeudi soir par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, à Washington devant l'Atlantic Council, un centre de réflexion où a été organisée une rencontre intitulée "Un nouveau partenariat stratégique". Ce débat a tourné autour de la "question de savoir comme le Maroc a pu traverser le printemps arabe". "Je pense que ce que vit aujourd'hui le Maroc dans le contexte régional qui est le nôtre confirme qu'on a fait un le bon choix; on a fait le bon choix parce que dans le tumulte qu'on appelle le printemps arabe, il y a un pays qui a traversé cela de la manière la plus naturelle parce qu'il a construit, il a compris que le monde a changé après la chute du mur de Berlin", a expliqué Mezouar devant l'assistance.

"Le Maroc, a-t-il ajouté, avait compris que la logique des Etats dans la phase de la guerre froide n'était plus la même logique dans laquelle le monde rentrait après la chute du mur de Berlin". Et de poursuivre que "le Maroc a fait en sorte que la dynamique des réformes et d'ouverture s'accélèrent et que l'alternance démocratique devienne une réalité. Cette alternance a été soutenue puis impulsée, elle est devenue naturelle par la maturité des acteurs politiques, par la maturité des institutions et surtout par la maturité du peuple marocain".

L'Atlantic Council est un think tank américain qui favorise les réflexions et les débats constructifs en vue de permettre à la communauté atlantique de jouer un rôle central et de relever les défis mondiaux. Ce débat sur le Maroc a eu lieu à la veille de la rencontre au sommet entre le président Barack Obama et le roi Mohammed VI, une rencontre en tête-à-tête de deux heures qualifiée d'historique par la presse marocaine. Cette entrevue est destinée à renforcer le partenariat américano-marocain dans tous les domaines y compris le secteur militaire, de lever le quiproquo sur la mission de la Minurso au Sahara, les provinces sahariennes du Maroc et de consolider la lutte contre le terrorisme au Sahel, une région en proie à la déstabilisation et à l'insécurité.

Pour le Sahara, le Maroc insistera sur la nécessité de mettre fin au statu quo avec une implication plus grande de l'Algérie dans le règlement de ce différend artificiel. Le plan d'autonomie élargie en est le meilleur moyen. L'Algérie joue un rôle de premier ordre dans ce problème. A noter aussi que ce pays est sur la voie d'entrer dans une période d'incertitude marquée par la lutte du pouvoir au sommet de la hiérarchie militaire, notent les analystes politiques à Rabat.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 22/11/2013 à 12h10