Melilla: les autorités marocaines ferment le passage «Barrio Chino»

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Revue de presseKiosque360. Les autorités marocaines ont décidé de la fermeture du passage «Barrio Chino» qui mène vers Melilla, après la multiplication de bousculades dont les principales victimes sont ces Marocaines qui vivent de la contrebande de marchandises.

Le 30/01/2018 à 22h46

Les autorités marocaines ont finalement décidé de fermer le passage «Barrio Chino» qui donnait accès à des «femmes-mulets» à la ville occupée de Melilla. L’information est rapportée par Akhbar Al Yaoum dans son numéro du mercredi 31 janvier. Cette fermeture intervient suite au décès, le 22 janvier courant, d’un Marocain de 39 ans dans une nouvelle bousculade impliquant des personnes vivant du transport de marchandises.

La même source explique que cette fermeture a été mise en application lundi dernier, quelques minutes à peine après l’ouverture du passage. D’ailleurs, de nouveaux incidents ont été relevés, ce jour-là, et il y aurait même eu des blessés durant ces quelques minutes pendant lesquelles le passage a été ouvert.

En fait, le journal fait le lien entre cette interdiction et les récentes déclarations du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au Parlement, lorsqu’il a déclaré que les autorités marocaines éprouvaient des difficultés à résoudre le problème des femmes-mulets.

D’ailleurs, même Assabah, dans son numéro du même jour, rapporte que le ministre a reconnu «ne pas disposer de baguette magique» pour résoudre cette problématique. Le journal rapporte aussi que Abdelouafi Laftit a expliqué, devant les députés, que le gouvernement avait déjà pris des dispositions, comme celles consistant à élargir les passages frontaliers de Sebta et Melilla ou à fixer des jours de passage pour les femmes et d’autres pour les hommes. Mais ces mesures n’ont pas permis d’éviter les drames qui ont eu lieu ces derniers mois.

Assabah rapporte également les propos du ministre expliquant que le trafic de contrebande qui transite par ces passages ne profite pas principalement à ces «femmes-mulets», mais plutôt à des réseaux de contrebandiers. Abdelouafi Laftit rappelle aussi qu’alors que ce trafic coûterait chaque année 12 milliards de dirhams à l’économie marocaine, il draine quelques 700 millions d’euros pour les entreprises espagnoles.

Par Fayza Senhaji
Le 30/01/2018 à 22h46