Marrakech: un séparatiste doublé d’un criminel recherché tombe aux mains de la police

DR

Revue de presseKiosque360. Vendredi dernier, les services de la police de Marrakech ont mis la main sur un criminel recherché depuis 2011 pour divers crimes, dont un meurtre. Il s’agit d’un séparatiste qui avait fui après ses forfaits vers les camps de Tindouf, avant de revenir au Maroc sous une fausse identité.

Le 13/08/2018 à 21h57

C’est une rixe entre deux hommes en état d’ébriété qui a permis à la police de Marrakech de mettre la main sur un criminel et séparatiste recherché sur le plan national depuis plus de sept ans pour implication dans un meurtre et autres crimes.

En effet, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 14 août, cet homme, qui a fui vers les camps de Tindouf une année après les évènements dramatiques de Gdeim Izik en 2010, était aussi sous le coup d’un avis de recherche national pour plusieurs autres crimes et délits: trafic de drogue, vols et outrage à fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions.

«M. H» (initiales de ce prévenu), ex-résistant de l’Armée de libération nationale et ancien employé de l’Office chérifien des phosphates à Boucraâ, près de Laâyoune, aurait quitté le territoire marocain en décembre 2011. Et ce après avoir commis un meurtre qui a coûté la vie à un jeune originaire de Laâyoune, Bouchaib El Ouali (18 ans). Ce criminel a aussi appris qu’il a été formellement identifié sur des images qui l’indexent comme étant l’un des principaux meneurs des violences qui ont fait plusieurs morts, dont des membres des forces de l’ordre, à Gdeim Izik une année plus tôt.

Le fugitif se rendra d’abord à Smara avant de rejoindre Tifarity, puis les camps de Tindouf, avec la complicité active de la séparatiste de l’intérieur Aminetou Haïdar et des membres de sa tribu (Rgueïbat Zerguiyyine). A Tindouf, puis à Alger, il occupera quelques petits boulots, avant de se voir confier la mission d’inciter les jeunes Sahraouis marocains à se rendre en visite dans les camps de Lahmada pour participer aux activités organisées par le Polisario. Genre, la récente université d’été de Boumerdès, où on apprend même le maniement des armes et la confection des explosifs.

Finalement, tout ce tapage inutile a fini par donner à M.H le mal du pays, où il est revenu en traversant la frontière algéro-marocaine au niveau de l’Oriental. Appréhendé avec 25 autres clandestins, il donnera une fausse identité avant de fuir vers Oujda, puis Casablanca et terminer sa course à Marrakech où il était arrivé le 3 août courant, selon Al Ahdath.

Une semaine plus tard, et alors qu’il était en état d’ébriété, une rixe avec le chauffeur d’une Peugeot 307 qui l'a mené directement à la préfecture de police de Marrakech. Confondu grâce à ses empreintes digitales, après son refus de décliner son identité, M.H a été écroué sur la base de l’avis de recherche national lancé à son encontre 7 années plus tôt.

Malgré un casier judiciaire noirci, entre autres, par un meurtre, une implication active dans les évènements meurtriers de Gdeim Izik en 2011, et autres crimes et délits qui lui ont valu un avis de recherche national, ce séparatiste a préféré rentrer au Maroc tout en sachant qu’il risquait d’y être lourdement condamné et de passer le reste de sa vie en prison, plutôt que de vivre de petits boulots polisariens et de mirages dans le désert.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 13/08/2018 à 21h57