Marrakech: un parlementaire condamné à 6 ans de prison ferme pour corruption

DR

Revue de presseKiosque360. Le parlementaire Abderrahim El Kamel a été condamné par la cour d’appel de Marrakech à 6 ans de prison ferme pour corruption. L’accusé a été arrêté en flagrant délit de réception d’une somme de 110.000 dirhams qu’il avait exigée à un MRE pour lui délivrer un permis de construire.

Le 09/04/2021 à 20h14

La chambre criminelle de 2e degré près de la cour d’appel de Marrakech chargée des crimes financiers a confirmé, jeudi dernier, le jugement en première instance prononcé, pour corruption, contre le parlementaire Abderrahim El Kamel. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du week-end du 10 et 11 avril, que l’accusé, qui était également président de la commune Ouahat Sidi Brahim, a été condamné, en juillet 2020 à une peine de six ans de prison ferme assortie d’une amende de 600.000 dirhams. La cour d’appel avait commencé à statuer sur ce dossier dès le mercredi 29 janvier 2020 en poursuivant le président de la commune pour chantage et corruption.

Le mis en cause a été pris en flagrant délit de réception d’une somme de 110.000 dirhams qu’il avait exigée d’un homme d’affaires (MRE) pour lui délivrer un permis de construire. Le plan élaboré par la BNPJ régionale de Marrakech avec la complicité du plaignant a permis d’arrêter l’accusé le 21 janvier 2020 en possession de la somme précitée. Le parlementaire fut placé en garde à vue pour une enquête judicaire afin de déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Le quotidien Al Massae rapporte que la BNPJ a déferré, le 24 janvier 2020, le mis en cause devant le procureur général du roi près de la cour d’appel de Marrakech qui l’avait poursuivi en état de détention provisoire. La condamnation du parlementaire PAMiste survient suite à une vaste campagne de poursuites judiciaires entamées à l’encontre de plusieurs parlementaires, anciens parlementaires, ministres et anciens directeurs d’établissements publics, pour corruption, dilapidation de biens publics ou mauvaise gestion.

Parmi ceux-ci, on trouve le parlementaire istiqlalien de Marrakech, Abdellatif Abdouh, poursuivi dans l’affaire du Casino Saâdi. Ce dernier a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 50.000 dirhams. Quant aux présidents des communes poursuivis en justice pour mauvaise gestion et dilapidation des deniers publics, ils sont légion. On citera, entre autres, le cas du milliardaire sahraoui, Hassan Derham, président de commune et ancien député socialiste qui a maille à partir avec la justice.

Par Hassan Benadad
Le 09/04/2021 à 20h14