Maroc-Algérie: nouvelle marche pour la réouverture de la frontière terrestre

La réouverture de la frontière terrestre est appelée des voeux des deux peuples frères. 

La réouverture de la frontière terrestre est appelée des voeux des deux peuples frères.  . DR

La Confédération démocratique du travail, centrale syndicale marocaine, a annoncé à travers un communiqué, sa volonté d’organiser une marche populaire en compagnie de syndicats algériens pour la réouverture de la frontière entre les deux pays. Les détails.

Le 03/09/2019 à 14h48

La Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé sa ferme volonté d’organiser une marche populaire en coordination avec des syndicats algériens, pour la réouverture de la frontière entre les deux pays.

Cette marche a pour principal objectif de faire pression sur les autorités des deux pays, afin d’ouvrir la frontière maroco-algérienne.

«L’ouverture des frontières est une revendication légitime et une nécessité urgente dans l’intérêt des deux peuples» a déclaré à cet effet le porte-parole de la CDT.

Dans ce sillage, le Comité algérien pour l’ouverture de la frontière maroco-algérienne avait même appelé à un rassemblement symbolique et pacifique côté algérien, au poste frontalier colonel Lotfi.

D’après le Comité algérien, cette initiative a été mise en place «afin que les deux peuples puissent exercer leur droit de libre circulation de part et d’autre de la frontière et renouer leurs liens familiaux».

Malgré toute la bonne volonté du monde, sans l’aval des dirigeants algériens, la réouverture des frontières entre les deux pays est impossible.

Or, les dirigeants algériens actuels ne songeraient pas à la réouverture des frontières, du moins pas pour le moment.

Ces derniers se trouvent confrontés à une crise politique. En effet, depuis le 22 février, il y a en Algérie un mouvement populaire contestataire massif.

Pour rappel, les frontières entre les deux pays sont fermés depuis 1994. La Maroc avait en effet fermé ses frontières avec le voisin de l’est après l’attentat meurtrier perpétré à l’Hôtel Atlas Asni le 24 août 1994. Les auteurs de cet attentat étaient des Français d'origine algérienne. Ils avaient pénétré sur le territoire marocain par voie terrestre. Bilan de cette fusillade: deux Espagnols tués et une Française grièvement blessée.

Depuis 1994, le Maroc a demandé à plusieurs reprises la réouverture des frontières. Cependant, l’Algérie refuse catégoriquement.

Néanmoins, le rôle joué par la société civile peut peser dans la balance. Espérons que cette initiative fera en sorte que le régime algérien se rétracte et ouvre les frontières de nouveau, pour le plus grand bonheur des deux peuples frères.

Par Karim Ben Amar
Le 03/09/2019 à 14h48