Marche verte: la direction du Polisario réagit au discours de Mohammed VI à Dakar

Brahim Ghali, patron du Polisario.

Brahim Ghali, patron du Polisario. . dr

Désarçonnée par le discours adressé à la Nation pour la première fois par le souverain en dehors du territoire national, depuis Dakar, la direction du Polisario a pour une fois renoncé à sa fanfaronnade guerrière pour se cantonner dans une position victimaire. Pitié!

Le 08/11/2016 à 11h42

"L'Afrique n'avait pas besoin de l'expérience du Maroc dans l'invasion, l'agression, l'expansion, la répression et les graves violations des droits de l'Homme". La réaction de la direction du Polisario au discours adressé par le souverain pour la première fois en dehors du territoire national à l'occasion du 41ème anniversaire de la Marche verte, exprimée dans un communiqué diffusé hier lundi 7 novembre, et relayé "assurément" par l'agence de presse algérienne (APS), est pour une fois "digne d'intérêt". Elle a tout au moins le mérite de nous changer de la fanfaronnade belliciste et des démonstrations de "farce" auxquelles le front séparatiste s'est jusqu'ici livré. Le ton pleurnichard adopté par le FP, une fois n'est pas coutume, a en effet de quoi interpeller. Il résonne comme la complainte d'une bête effarée, et qui ne demande qu'à être épargnée, secourue...

Le Polisario, puisque c'est de lui qu'il s'agit, sait aujourd'hui plus que tout autre temps qu'il est en train de jouer sa survie. Sa marge de manoeuvre étant réduite à néant, face à la stratégie africaine audacieuse du roi Mohammed VI, portant le combat pour l'intégrité territoriale du royaume au sein même des institutions africaines, après une absence de 32 ans, le Polisario n'a en effet plus aucun recours en dehors de cette seule et unique posture victimaire.

Résumons: la demande de réintégration de la famille africaine, déposée par Rabat formellement le 22 septembre auprès de la Commission de l'Union africaine, a ôté au Polisario, pour ne pas parler de son protecteur algérien -véritable marionnetiste du front séparatiste-, sa dernière carte, après avoir perdu ses batailles don quichottesques à l'assemblée générale de l'ONU, au Conseil de sécurité, de l'Union européenne... Plus aucun pays au monde digne de ce nom, à part évidemment les dictatures, comme l'Algérie, quelques "Bokassa-gueule-de-loups" et quelques "commandante" latino-américains, n'est sensible à la phraséologie éculée du front Polisario, héritée de la défunte époque de la Guerre froide.

Pas plus d'ailleurs qu'aux larmes crocodilesques que ce front ou ce qu'il en reste a versées, dans son communiqué diffusé hier lundi, en réaction aux vérités assommantes martelées dans le discours de la Marche verte, dimanche 6 novembre, aussitôt après l'arrivée de Mohammed VI à Dakar, à l'issue d'une tournée qu'a conduit le souverain pour la première fois dans dans de grands pays de l'Arique anglophone (Rwanda, Tanzanie et, après la COP22, en Ethiopie), et donc hors de l'Afrique de l'Ouest, qui constitue le prolongement naturel et la profondeur stratégique du royaume.

Une première projection du royaume donc au-delà de sa "zone de confort", pour lier l'Ouest à l'Est d'une Afrique de plus en plus fascinée par la sagesse du souverain et par le modèle de développement que le Maroc met à disposition du continent à la faveur de nouveaux dirigeants africains ambitieux et pragmatiques et de peuples africains séduits à l'idée de voir transposer dans leurs pays respectifs l'expérience leader acquise par le royaume sur le front politique, économique, financier, social, et tourner à leur avantage ce vent de liberté, de démocratie et de progrès remarqué et remarquable qui souffle sur le Maroc.

Quant à ce communiqué du Polisario, diffusé en réaction au discours fondateur célébrant le 41ème anniversaire de la Marche verte, tout le monde sait que les allégations qu'il colporte ne sont pas fondées, d'autant moins que le Polisario, dernier vestige stalinien au monde, qu'Alger continue d'entretenir dans le déni de l'histoire et de la réalité, est très mal placé pour "faire la leçon" sur le registre des droits de l'Homme.

Un mot, pour conclure: si le chameau pouvait voir sa bosse, il en tomberait de honte!

Par Ziad Alami
Le 08/11/2016 à 11h42