L’opposition se plaint au roi du comportement de Benkirane

Les chefs des partis d'opposition.

Les chefs des partis d'opposition. . dr

Revue de presseKiosque360. L’écho du clash entre le chef du gouvernement et les partis d’opposition parvient jusqu’au palais royal. En cause, une récupération présumée par Abdelilah Benkirane de «l’image du roi» à des fins électorales.

Le 30/03/2015 à 07h36

Entre le chef du gouvernement et les partis d’opposition, rien ne va plus. Et leurs désaccords risquent de s’exacerber, à la veille des premières élections communales post-Constitution 2011, selon Al Akhbar, qui s’intéresse, dans son édition de ce lundi 30 mars, à cet énième clash entre le chef de gouvernement et les partis d’opposition. «L’opposition se plaint au roi Mohammed VI du comportement de Benkirane», titre le quotidien, qui revient sur l’audience accordée, vendredi dernier, aux zaims de l’opposition. «Les chefs des partis d’opposition, réunis vendredi dernier avec le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, ont reçu un appel pour une rencontre au cabinet royal», indique le quotidien, en relevant que le souverain a accédé à la demande de ces partis de solliciter «l’arbitrage royal» dans leur différend avec l’actuel chef de l’Exécutif.

De quoi les partis d’opposition se plaignent-ils ?

Al Akhbar dévoile au passage, que l’audience royale accordée aux chefs des partis d’opposition s’est déroulée en présence des conseillers royaux Fouad Ali El Himma et Abdellatif Manouni. «Lors de cette audience, le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, s’est élevé avec force contre les propos tenus, dernièrement à Errachidia, par le chef du gouvernement, selon lesquels le roi aurait rejeté de présumées pressions pour destituer l’actuel gouvernement».

Même tonalité relevée sur les colonnes d’Al Massae, dans sa livraison de ce lundi 29 mars. Le quotidien est revenu avec plus amples détails sur l’audience royale accordée aux chefs des partis d’opposition. A en croire cette publication, les SG des partis d’opposition auraient insisté pour épargner le palais royal en soulignant que le roi est au-dessus de la mêlée partisane, et ne saurait en aucun cas être cité par quelque parti que ce soit dans une quelconque campagne électorale. En effet, le roi a précisé à maintes reprises que son seul parti était le Maroc, barrant ainsi la voie devant toute tentative de récupération électoraliste.

Reste à savoir, si cette tentative présumée de récupération est le seul sujet de préoccupation des partis d’opposition. Cette montée au front ne s’inscrit-elle pas aussi et surtout dans les calculs électoralistes de ces mêmes partis dont la prestation, faut-il l’occulter, n’a pas été à la hauteur des attentes ? Une chose reste sûre : l’enjeu électoral est de taille et la bataille risque de faire monter le mercure, en perspective d’un été qui promet d’être particulièrement chaud.

Par Ziad Alami
Le 30/03/2015 à 07h36