Loi électorale. L’opposition boycotte les travaux de la commission parlementaire

MAP

Revue de presseKiosque360. Les partis de l’opposition ont décidé de quitter la Commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants. Ils n’apprécient guère l’approche du gouvernement concernant les projets de loi électorale. Explications.

Le 09/03/2015 à 22h32

Les tensions entre la majorité et l’opposition au Parlement n’en finissent plus. Ce lundi, les quatre partis de l’opposition, l’USFP, le PI, le PAM et l’UC se sont retirés de la réunion de la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et la politique de la ville à la Chambre des représentants. Dans son édition du mardi 10 mars, le journal Libération met en exergue les difficultés entre les deux partis qui peinent à s’entendre. Consacrée à la discussion et l’adoption des projets de loi des collectivités territoriales, aux régions et aux conseils préfectoraux et provinciaux, cette réunion a rassemblé l’ensemble de la classe politique marocaine sous la houlette du gouvernement qui s’est empressé de faire passer les décrets concernant les prochaines élections communales. Mais l’opposition désirait discuter de façon détaillée chacun des textes législatifs, ce que l’Exécutif n'a pas voulu entendre. C’est à ce moment-là que l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Parti de l’Istiqlal (PI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et l’Union constitutionnelle (UC) ont décidé de boycotter la réunion. 

C’est le Premier secrétaire de l’USFP et président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Driss Lachguar, qui a annoncé, au nom des groupes de l’opposition, cette décision, en présence du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, et du ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Charki Draiss. L’opposition estime qu’elle a été marginalisée lors de la préparation de la loi organique et indique que l’Exécutif s’est emparé à lui seul du processus d’élaboration et de proposition de ces textes en vue des élections communales, selon le quotidien francophone. Les groupes de l’opposition ont également pointé du doigt le rejet de leurs propositions d’amendement et, surtout, le comité chargé de veiller au déroulement des élections communales. Car, pour l’opposition, ce comité est «illégal».

Le président du Groupe socialiste, Driss Lachgar, a ainsi affirmé que le gouvernement violait le Dahir demandant de tracer une ligne de démarcation entre le religieux et le politique. «Les partis de l’opposition n’admettent pas que l’institution parlementaire soit seulement une chambre d’enregistrement», a martelé, pour sa part, le président du Groupe de l'Istiqlal à la Chambre des représentants, Noureddine Mediane, lors d’une conférence de presse organisée ce lundi dans la matinée, au Parlement, par les groupes de l’opposition. Pour rappel, le gouvernement a décidé d’organiser les élections des conseils régionaux et communaux le vendredi 4 septembre 2015, alors que les élections des conseils préfectoraux et provinciaux sont prévues pour le jeudi 17 septembre 2015.

Par Mohamed Darouiche
Le 09/03/2015 à 22h32